Les plages italiennes doivent s’ouvrir à la concurrence

La justice européenne estime que le système de concession des plages italiennes doit fair l'objet d'une procédure transparente
La justice européenne estime que le système de concession des plages italiennes doit fair l'objet d'une procédure transparente   -  Tous droits réservés  Andrew Medichini/Copyright 2020 The AP. All rights reserved.
Par Euronews

La Cour de justice de l’UE estime que ces concessions, souvent transmises de génération en génération, doivent faire l’objet d’une sélection transparente.

L'Italie doit ouvrir ses plages à la concurrence. Dans un arrêt rendu jeudi, la Cour de justice de l'Union européenne estime que les concessions d’exploitation du littoral ne peuvent pas être renouvelées automatiquement et qu’elles doivent faire l’objet d’une procédure de sélection impartiale et transparente.

Les licences de location de chaises longues et de parasols sont traditionnellement contrôlées par des familles et transmises de génération en génération.

"Il y a évidemment des questions critiques car si un élément aussi important, qui est entre autres essentiellement familial, devait s'arrêter demain, nous aurions des difficultés économiques considérables, mais aussi des difficultés d'organisation du système touristique. Sur ce point, j'en appelle au Parlement et au gouvernement pour qu'il y ait des solutions réglementaires et une réforme organique du secteur", précise Marco Maurelli, président de Federbalneari, la fédération italienne des services de plage.

Selon la Commission européenne, le système de concession va à l'encontre de la directive relative aux services du marché intérieur. Rome avait déjà fait l'objet d'un avertissement qui avait entraîné l'ouverture d'une procédure d'infraction.

La question est très sensible en Italie, plusieurs gouvernements ont échoué à réformer le système.

"La Première ministre (italienne) a rassuré et a garanti que les autorités italiennes vont assurer très vite l'application de la législation européenne. Cela veut dire que les autorités nationales vont procéder à l'alignement de la législation italienne avec les règles européennes", répond Sonya Gospodinova, porte-parole de la Commission.

Toutefois, la bataille politique pourrait se poursuivre. La Première ministre d'extrême droite et sa coalition gouvernementale ont reporté d'un an la fin du système de concession qui est ainsi prolongé jusqu'en 2024.

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