L’UE tire les premières leçons de son opération en mer Rouge pour protéger les navires commerciaux

La frégate allemande Hessen a quitté le port de Wilhelmshaven pour rejoindre la mer Rouge
La frégate allemande Hessen a quitté le port de Wilhelmshaven pour rejoindre la mer Rouge Tous droits réservés Sina Schuldt/(c) Copyright 2024, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten
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Par Maria Psara
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En moins de deux mois, les forces européennes présentes dans la région ont permis de protéger une vingtaine de navires de marchandises.

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11 attaques repoussées et 16 bateaux escortés en mer Rouge par les navires de l'opération Aspides. C'est le premier bilan de la mission lancée par l’UE il y a moins de deux mois pour protéger le commerce maritime en mer Rouge.

Depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas, les rebelles houthis ont mené près de 80 attaques contre des bateaux commerciaux dans la région et dans le golfe d'Aden. Le groupe, soutenu par l'Iran, considère l'Etat hébreu comme un ennemi et assure que ses assauts sont une réponse au conflit dans la bande de Gaza.

Face à cette menace, les navires ont besoin de 10 à 14 jours supplémentaires pour transporter leurs marchandises vers l'Europe ce qui augmente les coûts.

"Les Houthis se positionnent clairement, ce n'est pas un secret, comme des défenseurs de la cause palestinienne. Et cela leur a certainement permis de gagner en popularité dans le monde musulman au sens large", explique le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.

"De notre côté, nous voulons simplement assurer la liberté et la sécurité de la navigation. Nous espérons pouvoir contrôler cette situation et éviter qu'elle ne s'étende à une zone géographique plus large", ajoute-t-il.

13% du commerce international transite par la mer Rouge. 70 navires passaient quotidiennement par le canal de Suez, mais à cause de la menace, seule la moitié du trafic emprunte désormais cette voie.

Quatre Etats membres de l'UE ont envoyé des frégates dans la zone et 19 autres contribuent à l'opération. Les forces européennes ont abattu jusqu'à présent neuf drones, un navire de surface sans pilote et quatre missiles balistiques.

Le mandat de l'opération est une intervention défensive : secourir les navires attaqués et accompagner les bateaux.

"Nous ne les attaquons pas, bien que nous puissions le faire, mais nous avons un mandat différent. Si l'on se place d'un point de vue militaire, ce que nous faisons est le pire des cas, disons que c'est la voie la plus difficile : nous devons attendre tout le temps, être pris pour cible. Il faut donc garder cela à l'esprit. Nous sommes donc patients et nous nous en tenons à notre mandat", souligne Vasilios Gryparis, commandant de l’opération Aspides.

Deux mois après le lancement de la mission, il souligne la meilleure coordination des forces européennes avec les autres opérations dans la région comme celle des Etats-Unis.

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