Les conflits internationaux dominent le sommet de l’UE

Les dirigeants de l'UE réunis lors du sommet à Bruxelles le 17 avril 2024
Les dirigeants de l'UE réunis lors du sommet à Bruxelles le 17 avril 2024 Tous droits réservés European Union
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Par Aida Sanchez AlonsoGrégoire Lory
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Les dirigeants de l’UE se retrouvent mercredi et jeudi à Bruxelles pour un sommet consacré, à l’origine, aux questions économiques. Mais la situation au Proche-Orient et ses conséquences géopolitiques bousculent l’ordre du jour.

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L'agenda international renverse le sommet européen à Bruxelles. La guerre en Ukraine et le conflit entre Israël et l'Iran ont concentré les propos des 27 chefs d'Etat et de gouvernement à leur arrivée mercredi à Bruxelles. Les demandes de Kyiv d'obtenir des moyens supplémentaires pour sa défense antiaérienne, soulignant que certains Etats membres ont aidé l'Etat hébreu, ont provoqué quelques réactions d'humeur.

"N'essayons pas de mélanger Israël et le Moyen-Orient, l'Ukraine a besoin de toute la défense aérienne et de toute la capacité d'obus que nous pouvons obtenir pour elle. Je comprends parfaitement ce qu'a dit (Volodymyr) Zelensky, mais je ne vais pas faire de commentaire à ce sujet, je veux trouver des solutions pratiques pour répondre à ses besoins", souligne le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

L'Allemagne tente de convaincre ses partenaires de suivre son exemple à travers l'envoi d'un système de défense antiaérienne. Le chancelier, Olaf Scholz, demande aux 27 de faire davantage. Pour le président lituanien, l'UE risque de manquer à ses devoirs à l'égard de l'Ukraine.

"Je suis préoccupé par le fait que nous perdons de vue l'Ukraine. La semaine dernière, j'ai rencontré le président Volodymyr Zelensky à Vilnius, et il m'a dit que l'Ukraine avait un besoin urgent de systèmes de défense aérienne, d'obus d'artillerie et de missiles. Chaque jour et chaque nuit, les villes ukrainiennes sont bombardées", explique Gitanas Nauseda.

"C'est vraiment dommage de voir que nous prenons des décisions, mais que nous ne les appliquons pas", ajoute-t-il.

Les conséquences de l'attaque de Téhéran contre Israël planent sur ce sommet. L'Union envisage d'étendre son régime de sanctions aux drones iraniens. En revanche, la décision semble plus difficile pour les 27 sur une éventuelle inscription des Gardiens de la révolution sur la liste européenne des organisations terroristes.

"Nous envisageons de prendre des sanctions à l'encontre des Gardiens iraniens de la révolution. C'est quelque chose que la Belgique soutiendrait. Je pense que ce serait un signal très important à donner", insiste le Premier ministre belge, Alexander de Croo.

Les dirigeants condamnent l'attaque iranienne contre l'Etat hébreu. Ils rappellent leur engagement pour la sécurité d'Israël et demandent aux deux parties de désamorcer l'escalade et de faire preuve de la plus grande retenue.

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