EventsÉvènementsPodcasts
Loader
Suivez-nous
PUBLICITÉ

State of the Union : "course contre la montre" au Soudan

Sudanese Children suffering from malnutrition are treated at an MSF clinic in Metche Camp, Chad, near the Sudanese border, on April 6, 2024.
Sudanese Children suffering from malnutrition are treated at an MSF clinic in Metche Camp, Chad, near the Sudanese border, on April 6, 2024. Tous droits réservés Patricia Simon/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Patricia Simon/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Stefan Grobe
Publié le
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le conflit au Soudan est une des pires catastrophes humanitaires au monde. L'International Rescue Committee (IRC) a récemment publié un rapport d'alerte.

PUBLICITÉ

Depuis plus d’un an, le violent conflit entre l’armée soudanaise et les forces rebelles a déplacé des centaines de milliers de personnes. La moitié de la population soudanaise est confrontée à la famine.

Plusieurs agences des Nations Unies ont tiré la sonnette d'alarme.

"Nous sommes dans une course contre la montre, non seulement pour avoir suffisamment de ressources, mais aussi pour être en mesure de fournir ces ressources aux gens qui sont au bord de la famine", affirme Eddie Rowe, directeur du Programme alimentaire mondial au Soudan.

Il y a quelques jours, l'International Rescue Committee a publié un rapport d'alerte au Soudan pour mettre en évidence la trajectoire de cette catastrophe humanitaire. Le rapport déplore les échecs diplomatiques face à la catastrophe et insiste pour une réinitialisation totale de la réponse humanitaire.

Dans cet épisode de State of the Union, le journaliste Stefan Grobe interroge Eatizaz Yousif, directrice nationale pour le Soudan à l'International Rescue Committee.

Euronews : Nous entendons beaucoup parler de la catastrophe humanitaire au Soudan – donnez-nous une idée de la gravité de la situation ?

Eatizaz Yousif : Je crois que le Soudan traverse une période très difficile. La moitié de la population du Soudan est confrontée à l’insécurité alimentaire au niveau de l’IPC et près de 750 000 personnes sont réellement confrontées à la famine ou à la faim. Ces déplacements massifs placent le Soudan en tête de toutes les crises humanitaires. Et comme vous pouvez le constater d’après notre récente alerte, nous essayons vraiment d’attirer l’attention sur la crise parce que la communauté humanitaire a complètement laissé tomber le Soudan et les Soudanais.

Euronews : Qui est responsable de cette situation, qui a laissé tomber le peuple soudanais ?

Eatizaz Yousif : La poursuite des combats et les deux parties qui refusent de s’arrêter et de s’asseoir et d’essayer de surmonter leurs problèmes est un facteur contributif. La pression de la communauté internationale contribue aussi beaucoup à faire pression sur eux pour faire taire les armes. Le Soudan est confronté à d’énormes problèmes de financement. Sur les 2,8 milliards (de dollars) demandés pour le plan de réponse humanitaire pour le Soudan, 16% seulement sont financés jusqu’à présent.

Euronews : Pourquoi ce manque d'attention à l'égard de cette crise au niveau international ?

Eatizaz Yousif : Je suppose que ce sont de multiples priorités concurrentes avec de multiples crises qui se sont produites à l’échelle mondiale. Vous pouvez les nommer, c’est Gaza, l’Ukraine, le Yémen, la Syrie. Et aussi, je crois que la position géophysique du Soudan n’est pas si attrayante et n’attire pas l’attention. Et je crois qu’avec cette dernière crise, nous devrions vraiment attirer l’attention, même dans les médias.

Euronews : Que devrait faire la communauté internationale et l’Union européenne en particulier pour aider ?

Eatizaz Yousif : En ce qui me concerne, je crois que l’UE et les États membres ont joué un rôle de premier plan dans la réponse internationale à la crise au Soudan. Y compris récemment ils ont organisé en avril la conférence de Paris et l’intensification de l’effort humanitaire. De plus, nous demandons vraiment à l’UE d’accorder plus de poids diplomatique pour soutenir le cessez-le-feu, l’accès humanitaire et renforcer son engagement auprès des acteurs régionaux. En ce moment, la pression politique est vraiment nécessaire.

L'interview complète est à retrouver dans la vidéo en tête d'article.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

"Faire de l'élargissement une expérience transformatrice pour l'Ukraine"

État de l'Union : emplois de haut niveau dans l'UE et loi sur la restauration de la nature

State of the Union : Ursula von der Leyen est "mieux placée que les autres candidats"