Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Pas de date pour un retour à la normale des vols américains alors que le shutdown s’achève

Quelque 5,2 millions de passagers ont subi des retards ou annulations liés au manque de personnel depuis la fermeture de l’administration, le 1er octobre
Environ 5,2 millions de passagers ont été touchés par des retards ou des annulations liés au manque de personnel depuis le début du shutdown gouvernemental, le 1er octobre. Tous droits réservés  John Raoux/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés John Raoux/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Par Rebecca Ann Hughes & RIO YAMAT, JOSH FUNK and JOHN SEEWER Associated Press
Publié le
Partager Discussion
Partager Close Button

Quelque 5,2 millions de passagers ont été touchés par des retards ou annulations liés au manque de personnel depuis le début de la fermeture de l’administration, le 1er octobre.

Depuis que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) a ordonné des réductions du nombre de vols la semaine dernière, les compagnies aériennes ont annulé plus de 9 000 vols à travers les États-Unis.

Cette réduction de service visait à soulager les tours de contrôle, en sous-effectif pendant la fermeture de l’administration fédérale.

Même si le gouvernement semble sur le point de rouvrir dans les prochains jours, les perturbations dans les aéroports, les annulations de vols et les pertes économiques ne disparaîtront pas immédiatement.

Voici comment le réseau du transport aérien continue d’être perturbé.

Les vols restent perturbés alors que la fermeture de l’administration fédérale touche à sa fin

Mardi, 1 200 vols intérieurs supplémentaires ont été annulés, la FAA ayant relevé son objectif de réduction des vols dans les aéroports les plus fréquentés du pays à 6 %, contre 4 % auparavant.

Les annulations ont été moins nombreuses que ces derniers jours, ce que le secrétaire aux Transports Sean Duffy attribue au retour au travail de davantage de contrôleurs aériens après l’annonce d’un accord mettant fin à la fermeture.

Les annulations et les retards se sont aussi accumulés en raison des effets domino des réductions de vols et des intempéries.

Le responsable du trafic aérien de la FAA, Frank McIntosh, a indiqué que l’agence avait restreint de larges portions de l’espace aérien durant le week-end « pour ralentir tout le pays, ce qui a entraîné d’énormes annulations et retards ».

Selon l’organisation professionnelle Airlines for America, environ 5,2 millions de passagers ont été affectés par des retards ou des annulations liés au manque de personnel depuis le début de la fermeture gouvernementale, le 1er octobre.

Les réductions de vols ne prendront pas fin tant que la FAA n’aura pas constaté une amélioration de la sécurité

La FAA n’a pas indiqué quand elle lèverait les plafonds de vols. Duffy a rappelé mardi que ces coupes resteraient en place (même après la fin de la fermeture) jusqu’à ce que les indicateurs de sécurité s’améliorent et que les effectifs se stabilisent dans les centres et tours de contrôle.

Les réductions doivent passer à 10 % vendredi.

Duffy a refusé de communiquer les données de sécurité précises qui ont motivé ces réductions.

Mais lors d’une conférence de presse à l’aéroport O’Hare de Chicago, il a évoqué des rapports faisant état d’avions trop proches en vol, d’un nombre accru d’intrusions sur les pistes et d’inquiétudes de pilotes quant aux réactions des contrôleurs.

Les pénuries de contrôleurs aériens ne vont pas disparaître non plus

La pénurie de contrôleurs à l’échelle nationale n’est pas nouvelle, mais la fermeture l’a sans doute aggravée, Duffy indiquant que 15 à 20 contrôleurs partent à la retraite chaque jour et que certains plus jeunes quittent la profession.

Et il ne faut pas beaucoup d’absences de contrôleurs pour que les problèmes apparaissent. Pendant la fermeture, plusieurs contrôleurs non rémunérés se sont déclarés absents afin de faire face à un stress accru et à la nécessité de prendre des emplois secondaires pour payer leurs factures.

Selon Mike McCormick, ancien responsable du contrôle aérien à la FAA, la situation rappelle le départ de nombreux contrôleurs pendant la pandémie, car « lorsque les facteurs de stress au travail deviennent trop difficiles à surmonter, ceux qui le peuvent démissionnent ou partent à la retraite ».

Les aéroports de correspondance de Denver, Atlanta, Chicago, Dallas et de la région de New York concentrent l’essentiel des annulations et des longs retards provoqués par les pénuries de personnel dans les centres et les tours de contrôle régionaux.

Les petites compagnies régionales comme SkyWest et Republic ont été les plus touchées, car elles opèrent de nombreuses liaisons régionales laissées de côté par les grandes compagnies.

Les compagnies devront se réajuster une fois les réductions de vols levées

En quelques jours, les restrictions de vols ont bouleversé les opérations des compagnies aériennes. De nombreux avions ont été déroutés et ne se trouvent pas là où ils devraient être.

McCormick dit s’attendre à un retour à la normale en quelques jours, comme après une grosse tempête de neige.

Eric Chaffee, professeur à Case Western Reserve et spécialiste de la gestion des risques, prévient que les perturbations pourraient durer des semaines, les compagnies devant affronter « des obstacles opérationnels complexes » et une météo hivernale compliquant la reprise avant Thanksgiving.

« C’est comme si vous commenciez à tirer des fils d’une tapisserie », explique Chaffee. « Vous pourriez découvrir que beaucoup de choses se défont au-delà de ce que vous cherchiez à retirer. »

Les voyageurs semblent en tenir compte. Le rythme des ventes de billets d’avion pour les déplacements de Thanksgiving a ralenti, les vacanciers reconsidérant l’idée de prendre l’avion.

La société d’analyse Cirium indique que les ventes de billets pour la haute saison de fin novembre devraient malgré tout dépasser celles de l’an dernier, mais de peu.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager Discussion