Le Japon commémore toute la journée la catastrophe du 11 mars 2011. Cinq ans après Fukushima, Tokyo réaffirme pourtant son choix du nucléaire.
Cinq ans après, le Japon se souvient. Il se souvient du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire du 11 mars 2011. Le pays s’arrête, comme chaque année, en mémoire des 18 000 victimes de cette tragédie.
Pourtant malgré la catastrophe de Fukushima, les autorités japonaises persistent dans le choix du nucléaire :
“Il n’y aura pas de renaissance du Japon sans la reconstruction du nord du Japon, déclarait hier le Premier ministre Shinzo Abe. En vertu de cette foi inébranlable, je renouvelle ma détermination à bâtir un nouveau Japon du nord qui soit rempli d’espoir.”
Un rassemblement contre le nucléaire et le redémarrage de réacteurs est prévu en fin de journée à Tokyo. Une majorité de l’opinion publique, traumatisée par le tsunami, serait opposée à la relance des centrales. Aujourd’hui seulement deux réacteurs sont en service, et il reste 43 réacteurs nucléaires potentiellement exploitables, contre 54 avant l’accident de Fukushima. Tokyo s’est engagé à ce que l‘énergie nucléaire fournisse 20 à 22% de l‘électricité. La proportion était de 25 à 30% avant l’accident.