Macédoine : émeute contre l'amnistie de responsables politiques

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Par Euronews avec AFP
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Ils étaient plusieurs milliers dans les rues de la capitale, Skopje. En début de soirée, assez tranquilles, les manifestants défilaient en scandant

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Ils étaient plusieurs milliers dans les rues de la capitale, Skopje. En début de soirée, assez tranquilles, les manifestants défilaient en scandant “démission maintenant” ; l’atmosphère s’est ensuite tendue. Un ancien bureau du président Gjorge Ivanov a été saccagé, puis des heurts avec la police s’en sont suivis.

#Macédoine : manifs et contre-manifs ont repris ce soir dans le centre de #Skopjehttps://t.co/J3bi5XDtgqpic.twitter.com/l4XyIPWjhA

— Courrier des Balkans (@CdBalkans) 13 avril 2016

La raison de la colère des manifestants : l’amnistie de responsables politiques impliqués dans un scandale d‘écoutes téléphoniques de grande ampleur. Des milliers de personnes seraient concernées, journalistes, chefs religieux, politiques…
56 personnes, membres de l’opposition et de la majorité, dont l’ancien premier ministre, Nikola Gruevski, ne devraient pas être ainsi inquiétées par la justice.

Depuis deux ans, l’affaire paralyse le pays. L’amnistie était, selon le président Ivanov, la seule solution pour sortir le pays de l’inaction. Selon l’opposition, l’ancien premier ministre Gruevski en poste de 2006 à 2016, membre du même parti que le président, est derrière le système illégale d‘écoute.

La décision a été très mal perçue par Bruxelles. La petite république de 2,1 millions d’habitants est candidate à l’Union européenne depuis 2005. Pour le commissaire européen à l‘élargissement, Johannes Hahn, la décision n’est pas “en cohérence” avec sa vision de l’Etat de droit.

A cela s’ajoutent les tensions à la frontière greco-macédonienne sur fond de crise migratoire. Athènes a critiqué Skopje pour la violence jugée excessive de ses forces de sécurité quand celles-ci ont repoussé dimanche des groupes de réfugiés bloqués à la frontière et voulant forcer le passage vers l’Europe occidentale.

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