La Bolivie à sec

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Par Beatriz Beiras
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Evo Morales s'est rendu sur le site d'un des réservoirs de la compagnie des eaux EPSAS qui construit une canalisation pour alimenter la capitale, La Paz.

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La Bolivie connaît sa pire sécheresse depuis 25 ans. Le pays est en état d’urgence depuis le début de la semaine.

Evo Morales, le président du pays andin s’est rendu sur le site d’un des réservoirs de la compagnie des eaux EPSAS qui construit une canalisation pour alimenter la capitale, La Paz. Morales a été interpelé par les agriculteurs locaux qui, eux, détournent l’eau à la source pour leur propre approvisionnement.

Les trois principaux réservoirs d’eau de La Paz sont presque asséchés. Le plus important, celui de Ajuan Khota est à 1% de sa capacité.

Ajuan Khota est à sec. Il n’y a presque plus d’eau et mon jeune fils veut de l’eau, mais l’eau se tarie“, se lamente une femme.

La sécheresse touche 125 000 familles et les autorités n’ont pas eu d’autres choix que de rationner la distribution d’eau potable. Les écoles vont fermer deux semaines plus tôt cette année pour éviter la propagation de maladies.

Nous avons eu une coupure d’eau qui a duré trois semaines, et tout ce que nous avions pour les enfants, c‘était l’eau de la colline“, explique Rocio Lazarte, une directrice d‘école.

Un tiers de la population de La Paz, soit 340 000 habitants, subit des restrictions depuis deux semaines. Les protestations durent depuis des jours dans les quartiers les plus touchés. Les gens accusent la compagnie des eaux de corruption, et le gouvernement de manque de d’anticipation.

Il n’y a plus d’eau depuis lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi. Et les factures sont élevées. Lundi soir, nous avons eu 20, 10 minutes d’eau courante, mais l’eau était sale, jaune et maintenant nous n’avons plus que ça à boire, cette eau dégoûtante“, se lamente une habitante de La Paz.

Poussé dans les cordes, le président Morales rejette la faute ou presque sur les autorités de gestion de l’eau, mais présentait ses excuses le 16 novembre dernier :

Malheureusement, nous n’avons jamais été averti, alerté par les autorités de contrôle de l’eau et par la direction de la compagnie des eaux EPSAS. Je ne les blâme pas, nous sommes coupables. Je présente mes excuses aux habitants de la Paz.

Les glaciers de Bolivie ont rétréci depuis les années 1970 à cause du réchauffement climatique. Or ces glaciers sont une source indispensable d’eau pour le pays.

Deux d’entre eux qui approvisionnent actuellement la capitale en eau doivent disparaître d’ici 2030.

#Bolivie: le glacier de Chacaltaya à 5400 d’altitude a complètement disparu http://t.co/2kbxehpkiZ

— Banque mondiale (@Banquemondiale) 27 octobre 2014

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