En Irak, revivre après Daesh

En Irak, le difficile retour à une vie normale.
Illustration dans la ville de Qaraqosh (également appelée Bakhdida), située dans le nord du pays, à une vingtaine de kilomètres de Mossoul.
Les membres du groupe Etat Islamique (EI) ont occupé Qaraqosh pendant des mois, avant d’en être délogés par les troupes gouvernementales appuyés par des milices chiites et des combattants kurdes.
Avant l’arrivée de Daesh, de nombreux chrétiens vivaient là. Beaucoup ont fui. Rares sont ceux qui reviennent. Un retour forcément douloureux.
“Qu’est-ce qu’on trouve ici à notre retour ? Que des ruines ! La ville ? Elle est dévastée ! Dans cette belle ville, on vivait heureux, on sortait. Et là, qu’est-ce qu’il en reste ? Tout est détruit. C’est tellement injuste ! Ils ont brûlé les maisons. Il les ont détruites… Ça, c‘était la maison de mon oncle… Vous voyez ce qu’il en reste ! Ça fait pitié !“
Marie Sabri, déplacée
Certains habitants s’emploient à effacer les stigmates de la présence des djihadistes.
Mais la reconstruction prendra du temps.
“Là, il s’agit simplement de remettre de la peinture, pour effacer ce qu’il y a dessous. Mais pour ce qu’il y a en nous, c’est une autre affaire. On doit renouer avec notre humanité. Comment renouer avec la tolérance ? Comment accepter l’autre, le comprendre tout en se faisant comprendre ? Comment on va réussir à co-exister après tout cela ? Elle est là, la difficulté ! Ça risque de prendre des générations !“
Ikhlas Matteh, enseignante
Camps de réfugiés
Des milliers de personnes vivent encore dans des camps de réfugiés, comme à Erbil dans le Kurdistan irakien.
Les Nations Unies craignent une nouvelle vague de réfugiés lorsque l’armée lancera une offensive pour reprendre la partie ouest de Mossoul, toujours aux mains des djihadistes.
avec agences