Ils vivaient ou plutôt survivaient dans ce que l'on appelle le « Grand Ghetto », un misérable camp de migrants.
Dans le sud-est de l’Italie, deux migrants sont morts la nuit dernière dans un incendie. Ils vivaient ou plutôt survivaient dans ce que l’on appelle le « Grand Ghetto », un misérable camp de migrants de 5 000 m² fait de planches en bois, de bâches en plastique et de cartons. Ce « Grand Ghetto » est apparu en 2012 au milieu des champs et il a déjà connu six incendies.
« Ils étaient du Mali, ils étaient très jeunes. Nés en 1981 et 1984. Ils sont morts trop jeunes. Le problème, c’est que l’on n’a nulle part où aller. Ils ont perdu la vie parce qu’ils sont revenus au camp pour dormir », a expliqué Ibou Traoré, désigné porte-parole des migrants.
« Nulle part où aller », parce que les autorités locales ont ordonné mercredi l‘évacuation du camp, qui hébergeait alors environ 350 personnes. Mais après avoir manifesté hier pour demander à rester, entre 100 et 200 migrants vivent encore sur place.
Si ces hommes veulent rester ici, c’est parce qu’ils y trouvent du travail dans les champs agricoles. La justice italienne soupçonne des réseaux mafieux de contrôler le camp et d’exploiter le travail des migrants.