Nicaragua : 100 jours de révolte et de répression

Nicaragua : 100 jours de révolte et de répression
Par Euronews  avec AFP

Les étudiants nicaraguayens ont célébré l’anniversaire des 100 jours de la contestation contre le président Daniel Ortega, alors que la répression contre les manifestants s'intensifie.

Au Nicaragua, 100 jours se sont écoulés depuis le début de la révolte des étudiants contre le président Ortega.

Les manifestants réclament la démission du chef de l'Etat et de sa femme, la vice-présidente Rosario Murillo, coupables selon eux d'avoir érigé une dictature marquée par la corruption.

Autre objet de revendication : les étudiants appellent à la libération des prisonniers politiques et au démantèlement des groupes paramilitaires, accusés de "kidnapper, torturer et assassiner" la population.

Au total, la répression a déjà fait plus de 300 morts - 448 selon le Centre nicaraguayen des droits de l'homme (Cenidh). On compte également plus de 2800 blessés et près de 600 personnes sont portées disparues.

Une loi antiterroriste vient d'entrer en vigueur dans le pays, elle condamne à 20 ans de prison ceux qui soutiennent ou participent à des activités antigouvernementales. Les manifestants dénoncent une "chasse aux sorcières" et sont contraints de se cacher le visage pour préserver leur anonymat... de peur d'être eux aussi arrêtés.

"Nous savons que les autorités recherchent tous les manifestants, tous ceux qui sont venus défendre leurs droits", témoigne un jeune Nicaraguayen.

Des centaines d'étudiants, masqués pour la plupart, ont célébré les 100 jours de la contestation, en organisant un concert dans le sud de la capitale Managua. Les manifestants ont prévenu qu'ils ne s'arrêteraient pas tant que Daniel Ortega, qui cumule au total 22 ans à la tête du pays, garderait les rênes du pouvoir.

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