Les secours tentent toujours de retrouver un jeune homme tombé dans la Loire, comme un dizaine d'autres personnes qui ont pu être secourues, après l'intervention de la police pour mettre fin à une soirée à Nantes lors de la fête de la musique.
Que s’est-il vraiment passé à Nantes, le 22 juin vers 4h30 ? Alors que les derniers beats résonnaient sur un quai situé en bord de Loire, des forces de police sont intervenues pour mettre fin à une soirée électro organisée dans le cadre de la fête de la musique. Cette intervention, “plus que musclée” selon des témoins, a provoqué la chute de plus d'une dizaine de personnes dans le fleuve, dont une est toujours portée disparue ce mardi.
Une enquête pour “disparition inquiétante” a été ouverte le 24 juin pour tenter de retrouver Steve Maia Caniço, 24 ans. Mais "pour l'instant les recherches n'ont pas abouti", de l’aveu de Pierre Sennès, procureur de la République à Nantes.
Un appel à témoin a été lancé par la police nationale pour tenter de localiser le jeune homme.
Ce 25 juin, les recherches se poursuivent "grâce à des moyens nautiques" a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique. Mais des questions se posent quant aux méthodes employées par la police lors de son intervention.
Les forces de l’ordre ont, selon de nombreux témoignages, fait usage de “moyens totalement disproportionnés” pour disperser les derniers participants de la soirée. La préfecture a, elle, indiqué de que les policiers auraient essuyé des jets de projectiles. Et pour tenter d’y mettre fin, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement.
Après les premiers tirs et les premiers coups de matraque, un mouvement de panique a provoqué la chute de plusieurs personnes dans la Loire. La pointe de l'île de Nantes, où se déroulait la soirée, n'est équipée d'aucune protection (garde-corps ou barrière). Au total, 14 personnes ont été repêchées par les secours durant la nuit, selon la préfecture de Loire-Atlantique.
La police des polices française (Inspection générale de la police nationale, IGPN), a été saisie ce lundi pour faire le point sur les circonstances de l’intervention.