Après 10 ans à la tête de la Chambre des communes, Bercow jette l'éponge

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Par Joël Chatreau
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John Bercow ne cesse de dénoncer la direction politique prise par Boris Johnson.

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La résignation de John Bercow, qui tient les rênes de la Chambre des communes à Londres depuis déjà dix ans, donne une bonne idée de l'ambiance délétère qui s'est installée au sein des débats politiques sur le Brexit au Royaume-Uni. C'est avec les larmes aux yeux que le président de la chambre basse britannique, figure truculente et très appréciée des parlementaires, a indiqué ce lundi qu'il allait démissionner de son poste, au plus tard le 31 octobre prochain. Une annonce surprise qui est tombée symboliquement lors du dernier jour de débat sur le Brexit avant la suspension du Parlement jusqu'au 14 octobre.

"On dégrade ce Parlement à notre propre péril"

John Bercow, 56 ans, pourtant conservateur de longue date, s'est peu à peu rangé dans le camp des anti-Brexit, se voyant parfois reprocher son manque d'impartialité alors que sa fonction le demande. Au fil des dernières semaines, il s'est surtout montré de plus en plus hostile à la direction politique radicale prise par le Premier ministre, Boris Johnson; ce dernier a toujours clamé qu'il voulait un Brexit coûte que coûte, y compris sans accord avec l'Union européenne. Fin août, le président de la Chambre des communes n'avait pas hésité à qualifier de "scandale constitutionnel" la décision de "BoJo" de suspendre le Parlement pile dans la dernière ligne droite des débats.

"On dégrade ce Parlement à notre propre péril", a déclaré John Bercow sans détour. Il a également rendu un hommage appuyé à ses collègues parlementaires, selon ses mots, "motivés par leur notion de l'intérêt national, leur perception du bien commun et leur sens du devoir, non comme de simples délégués mais comme des représentants chargés de faire ce qu'ils croient bon pour notre pays".

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