Grèce : mobilisation sociale contre une réforme du travail

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Par Ioannis Karagiorgas  & Olivier Péguy
Grèce : mobilisation sociale contre une réforme du travail

Nouvelle journée de grève de 24 heures ce mercredi en Grèce, à l'appel des syndicats du privé et des transports en commun.

Un mouvement qui touche notamment les transports. Quasiment pas de liaisons maritimes, pas de métros, pas de trains. La poste et plusieurs banques étaient également affectées par ces débrayages.

Le nombre des manifestants s'est élevé à 6.000 personnes, moins que mardi dernier lors de la grève observée par la Confédération des salariés du public, l'Adedy, qui avait perturbé le fonctionnement des hôpitaux, écoles et tribunaux et rassemblé plus de 7.000 personnes.

En tout cas, le mot d'ordre est le même : dire non à un projet de loi sur la réforme du travail qui, d'après les syndicats, vise à "la déréglementation du marché de l'emploi".

Ce projet de loi creuse un peu plus la tombe pour les syndicats, et cela s'ajoute à ce qu'avait déjà entrepris le précédent gouvernement.
Le texte prévoit une limitation du pouvoir des syndicats, qui ne pourront plus convoquer une assemblée générale. Les salariés ne seront plus en mesure de défendre leurs droits.
Kostas Drakos
syndicat des comptables
Le gouvernement fait d'énormes concessions au patronat en taillant dans les droits des salariés et des syndicats.
Dina Gogaki
syndicat des commerçants d'Athènes

De son côté, le Premier ministre grec s'en est pris sur Facebook, à ce qu'il appelle "les syndicalistes professionnels" qui "empoisonnent la vie des millions de Grecs avec cette grève".

Le projet de loi prévoit de restreindre la possibilité de déclencher une grève. Il restreint la portée des conventions collectives. Les syndicats le perçoivent comme une volonté du gouvernement de les affaiblir. Pour eux, cette grève n'est que le début d'un long combat contre ce projet de loi.
Ioannis Karagiorgas
Correspondant d'euronews à Athènes