Jusqu'ici préservée, Gaza craint l'épidémie de coronavirus

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Par Pierre Michaud
Jusqu'ici préservée, Gaza craint l'épidémie de coronavirus
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L’inquiétude gagne la bande de Gaza à l'heure de célébrer la fin d'un ramadan inédit. Les mosquées ont rouvert vendredi, le déconfinement s'est amorcé et pourtant le territoire jusqu'ici préservé a vu son nombre de cas de coronavirus plus que doubler en quelques jours. Samedi, le premier décès a été enregistré, une femme de 77 ans.

Le retour des résidents bloqué à l'étranger est pointé du doigt alors que la fermeture des frontières avec Israël et l’Égypte avait parfaitement fonctionné. Les 35 nouveaux cas ont été placés en quarantaine et les autorités estiment désomais contrôler la situation. Vendredi, le ministre des Affaires religieuses, Nimer Abou Aon, justifiait l'ouverture des mosquées en qualifiant Gaza "d'endroit le plus sûr pour célébrer l'Aïd et se retrouver pour la prière."

La vie continue presque comme avant dans Gaza. Seules les grands-mères restent confinées, trop affairées à préparer les traditionnels gâteaux qui accompagnent l'Aïd el-Fitr.

Les kaaks en arabe sont de petits biscuits dont raffolent les enfants et qui sont préparés uniquement le jour de la fin du jeûne.

Si les traditions se perpétuent dans les maisons, l'animation est de retour dans les rues de Gaza, comme pour diluer les craintes qu’une épidémie ne paralyse le système de santé déjà surchargé de l'enclave côtière.