Japon : le parti au pouvoir a trouvé un successeur au Premier ministre Shinzo Abe

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Par euronews avec AFP
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Yoshihide Suga a été élu nouveau patron des libéraux-démocrates, le parti au pouvoir, en vue de remplacer Shinzo Abe, démissionnaire pour raisons de santé.

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Yoshihide Suga a été élu nouveau patron des libéraux-démocrates, le parti au pouvoir, en vue de remplacer Shinzo Abe, démissionnaire pour raisons de santé.

Il est le très probable nouvel homme fort du Japon. Yoshihide Suga a été élu nouveau patron des libéraux-démocrates, le parti au pouvoir. Sauf grande surprise, il est ainsi assuré de remplacer le Premier ministre Shinzo Abe, qui a démissionné pour raisons de santé après un mandat de 8 ans.

Le parti au pouvoir fait donc le choix de la stabilité en choisissant celui qui était le Secrétaire général du Cabinet du Premier ministre pendant l'intégralité du mandat, avec un scrutin toutefois réduit : seuls les parlementaires du parti et leurs représentants locaux ont voté pour élire le nouveau chef du parti.

Relance de l'économie

Les défis auxquels le nouveau chef du gouvernement devra faire face sont nombreux. Le premier : sortir le Japon de la crise économique. Le pays, dont la population est vieillissante, était déjà fragilisé avant l'arrivée du coronavirus. Mais c'est encore pire aujourd'hui. Au deuxième trimestre 2020, le PIB a enregistré une chute record de 7,9%, avec en ligne de mire les JO, reportés à l'été 2021 et dont les surcoûts inquiètent.

Les autorités ont pris des mesures beaucoup plus souples que de nombreux autres pays, sans par exemple imposer des fermetures d'entreprises ou des confinements, mais leurs recommandations ont été généralement très suivies.

Le gouvernement Abe a lancé des plans de relance record pour amortir le choc économique du coronavirus. Mais sur le long terme, le Japon doit encore mettre en place d'importantes réformes structurelles pour stimuler une productivité anémique, s'accordent à dire les économistes.

Politique étrangère délicate

Sur le plan diplomatique, Tokyo va devoir aussi travailler à la préservation de ses relations avec Washington, sans pour autant perdre de vue la Chine, un partenaire commercial indispensable.

L'alliance avec les Etats-Unis est considérée comme d'autant plus importante que la Chine s'affirme de plus en plus, que les relations du Japon avec la Corée du Sud sont au plus bas et que la Corée du Nord reste imprévisible et potentiellement menaçante. Mais le Japon est également pris en étau par les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, ses deux principaux partenaires commerciaux.

Bien que le Japon connaisse une crise sanitaire relativement limitée par rapport à beaucoup d'autres régions du monde, le gouvernement Abe a été sévèrement critiqué pour sa gestion de la pandémie, ses actions ayant été considérées comme lentes et parfois maladroites.

Son initiative de distribuer deux masques en tissu dans chaque foyer a été ainsi jugée inutile, coûteuse et tardive. Et un récent programme d'aides visant à encourager le tourisme intérieur a alimenté des craintes de nouveaux foyers d'infection.

A l'approche de la saison de la grippe, des experts avertissent que le Japon - qui a la population la plus âgée du monde - devra de nouveau prendre des mesures potentiellement drastiques pour éviter l'effondrement de son système médical.

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