Pandémie : en Slovaquie, le Pape François appelle à une "fraternité" dépassant les frontières

Le Pape François s'est exprimé devant des responsables politiques en Slovaquie.
Le Pape François s'est exprimé devant des responsables politiques en Slovaquie. Tous droits réservés AFP
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Par Euronews avec AFP
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Lors de son deuxième jour de voyage au cœur de l'Europe centrale, le souverain pontife s'est exprimé sur la crise sanitaire.

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Le Pape François entame son deuxième jour de voyage au cœur de l'Europe centrale. Après un bref passage en Hongrie, c'est en Slovaquie, à Bratislava, qu'il a rencontré des dirigeants d'église et d'état ce lundi 13 septembre.

Le pays avait enregistré en début d'année l'un des taux de contamination au coronavirus les plus élevés au monde, et comptabilise plus de 12 000 morts depuis le début de la pandémie.

Le pape, qui rêve d’un nouveau monde plus juste post-pandémie, juge que l’avenir doit passer par “une lutte sérieuse contre la corruption” et par le droit à un emploi.

Il a particulièrement enjoint aux Slovaques qui ont vécu sous un régime communiste –une pensée unique qui "privait de la liberté" – de ne pas verser dans une autre idéologie_ "vide de sens"_, l’individualisme.

Dans ce petit pays durement touché par la crise sanitaire, le souverain pontife a appelé l'Europe à faire preuve de solidarité, qualifiant la pandémie comme la "grande épreuve de notre époque. Personne n'est au dessus, que ce soit en tant qu'individu ou en tant que nation. Puissions-nous relever le défi de cette crise, qui ne fait qu'accroître l'urgence de repenser nos modes de vie. "

L'antisémitisme toujours présent

Le pape François, attentif à corriger des siècles d'antijudaïsme catholique, rencontre lundi en Slovaquie la minuscule communauté juive d'un pays où l'antisémitisme reste présent.

Trois jours avant l'arrivée du pape, Bratislava a présenté ses excuses officielles pour l'héritage sombre de l'époque du président Jozef Tiso, un prêtre catholique qui accepta d'envoyer des dizaines de milliers de juifs dans les camps de la mort allemands.

Après la création en 1939 de la première République slovaque, un pays totalitaire satellite de l'Allemagne nazie, plusieurs lois antijuives avaient servi de base aux déportations de dizaines de milliers de juifs slovaques. Moins de 300 survivants restèrent dans le pays à l'issue de la guerre. Aujourd'hui la communauté ne compte plus qu'environ 2.000 personnes.

Une étude publiée l'an dernier par Globsec, un groupe de réflexion slovaque, a révélé que 51% des Slovaques sont antisémites.

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