Déclarations, point sur le terrain, réactions internationales, sanctions économiques, suivez les événements de la 37e journée de la guerre en Ukraine.
Un dépôt de pétrole situé à Belgorod (Russie) près de la frontière ukrainienne a explosé ce vendredi matin, Vladimir Poutine veut imposer le paiement en roubles de son gaz. Suivez notre couverture en direct consacrée à ce 37e jour de la guerre en Ukraine.
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Au moins 53 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février dernier, a rapporté vendredi l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
Parmi ces sites figurent 29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments, dont l'Unesco a pu vérifier les dégâts par de l'imagerie satellitaire et des acteurs sur place, a expliqué un porte-parole de l'Unesco, selon lequel cette liste "n'est pas exhaustive".
L'UE a appelé ce vendredi Pékin à "ne pas interférer" dans les sanctions occidentales visant la Russie, avertissant que tout soutien à Moscou "ternira gravement la réputation" de la Chine en Europe, a indiqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
"Les entreprises regardent comment les pays se positionnent (...) Aucun citoyen européen ne comprendrait que (la Chine) soutienne la capacité de la Russie à poursuivre sa guerre" en Ukraine, a-t-elle indiqué, au côté du président du Conseil européen Charles Michel, à l'issue d'un sommet en visioconférence avec le président chinois Xi Jinping.
Le président français Emmanuel Macron a exprimé ce vendredi son soutien à Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, ville du sud de l'Ukraine bombardée et occupée par les Russes, qu'il a reçu à l'Elysée avec quatre députées ukrainiennes.
Cette rencontre intervient avant un nouvel appel du président français avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

"On est heureux de vous voir ici, libre, et je n'ose imaginer ce que vous avez vécu, nous avons tous été bouleversés quand vous avez été enlevé", a dit le président français à l'élu ukrainien, qui a été détenu par les forces russes avant d'être libéré à l'occasion d'un échange de prisonniers.
Ivan Fedorov a notamment été reçu ce mercredi par le président du Sénat français Gérard Larcher.
"Vous recevoir, c’est aussi vous dire, au-delà de ce que nous avons pu faire depuis un mois, que nous allons poursuivre les efforts à vos côtés", a ajouté le président français.
La situation sur le terrain au 37e jour
Voici un point de la situation, à partir d'éléments des journalistes de l'AFP sur place ainsi que des déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.
- Kiev et le Nord
Les Russes "poursuivent leur retrait partiel" du nord de la région de Kyiv vers la frontière bélarusse, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense, qui dénonce des pillages des soldats russes.
Les Ukrainiens ont repris les villages de Sloboda et Lukashivka, au sud de Chernihiv, le long d'une des principales routes entre cette ville et la capitale, selon le ministère britannique de la Défense.
"Chernihiv comme Kyiv ont été soumises à des frappes continues malgré les affirmations par les Russes qu'ils réduisaient l'activité dans cette zone", a-t-il ajouté sur son compte Twitter.
L'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) pronostique d'autres gains territoriaux pour les Ukrainiens dans les jours à venir, au nord-ouest et à l'est de la capitale.
Les troupes russes ont quitté la centrale de Tchernobyl qu'ils occupaient depuis le début de l'invasion le 24 février, selon les autorités ukrainiennes.
- L'Est
"Les forces ukrainiennes ont continué de repousser les assauts russes dans les districts de Donetsk et Lougansk et les forces russes ont échoué à prendre le moindre territoire depuis 24 heures", selon l'ISW.
Le président ukrainien a assuré que l'armée russe se repositionnait dans l'est du pays en prévision "d'attaques puissantes", notamment sur le port assiégé de Marioupol où doit avoir lieu vendredi une nouvelle tentative d'évacuation de civils.
Ce port stratégique du Sud-Est du pays, sur la mer d'Azov, reste assiégé et pilonné sans relâche. Au moins 5 000 personnes ont péri et 160 000 civils seraient toujours bloqués, selon des sources ukrainiennes.
"Cela peut durer encore un certain nombre de jours ou de semaines. La résistance est acharnée mais la prise complète de contrôle de la ville par les Russes semble inéluctable", a estimé vendredi l'état-major français.
Un responsable russe a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir mené une attaque à l'hélicoptère contre un "dépôt de pétrole" dans la ville de Belgorod, dans l'Ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.
- Le Sud
Les forces armées ukrainiennes ont affirmé avoir libéré 11 localités de la région de Kherson (sud). Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées dans des bombardements russes jeudi, selon le gouverneur régional.
- Bilan humain -
Aucun bilan précis et récent des victimes civiles n'est disponible mais il atteint à l'évidence - et à minima - plusieurs milliers.
Sur le plan militaire, les fourchettes sont extrêmement larges. La Russie a reconnu la semaine passée la mort de 1 351 soldats pour 3 825 blessés, premiers chiffres depuis plus de trois semaines.
Les sources occidentales parlent à l'unisson de plusieurs milliers de morts côté russe, Kyiv allant même jusqu'à 12 000.
Côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky a évoqué le 12 mars "environ 1 300" militaires tués. Un chiffre là aussi peu significatif. Les analystes relèvent pour autant que la guerre profite en général à la défense, qui essuie moins de pertes que l'attaque.
L'ONG Human Rights Watch a appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels "crimes de guerre" envers les prisonniers russes, après la diffusion d'images semblant montrer des soldats ukrainiens leur tirant dans les jambes.
- Réfugiés et déplacés
Le conflit a déjà contraint plus de 4,1 millions d'Ukrainiens à fuir leur pays, selon l'ONU.
Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour se réfugier dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine.
L'ONU estime à près de 6,5 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays.
L'"attaque" de Belgorod va peser sur les pourparlers, selon le Kremlin
Le Kremlin a estimé que l'attaque menée, selon Moscou, par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l'offensive en Ukraine.
"Il est clair qu'on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations", a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, après la destruction à l'aube d'un dépôt dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.
Côté ukrainien, Interviewé par un journaliste du quotidien allemand Bild, l'état-major a affirmé ne pas avoir d'information au sujet de l'attaque d'un dépôt pétrolier dans la ville.
La présidente du Parlement européen arrive à Kyiv
Roberta Metsola, la nouvelle présidente du Parlement européen, a confirmé sur son compte Twitter être en route pour la capitale ukrainienne.
Elue présidente du Parlement européen le 18 janvier dernier, elle n'a pas ajouté de détails.
En arrivant à destination, elle serait la première dirigeante d'une institution européenne à s'y rendre depuis le début de l'invasion russe.
Avant elle, trois Premiers ministres polonais, tchèque et slovène s'étaient déjà rendus à Kyiv, le 15 mars, afin de manifester leur solidarité avec l'Ukraine.
Evacuation de Marioupol : pas certaine aujourd'hui
Il n'est pas certain que l'évacuation prévue de civils de la ville assiégée de Marioupol, en Ukraine, puisse avoir lieu ce vendredi, a déclaré Ewan Watson un porte-parole du CICR à Genève.
"Il y a beaucoup de parties mouvantes et tous les détails ne sont pas réglés pour être sûr que cela se passe en toute sécurité (...) Il n'est pas clair encore si cela va se faire aujourd'hui", a ajouté le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge lors d'un brieifing régulier de l'ONU.
L'Ukraine accusée de crime de guerre par Human Rights Watch
L'ONG Human Rights Watch a appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels "crimes de guerre" envers les prisonniers russes, après la diffusion d'images semblant montrer des soldats ukrainiens leur tirant dans les jambes.
Sur une vidéo diffusée le 27 mars, on peut voir trois hommes en treillis, les mains attachées dans le dos, jetés à terre depuis un fourgon par d'autres hommes armés, qui leur tirent dans les jambes.
Si l'authenticité des images n'a pas pu être établie de manière indépendante, l'AFP a géolocalisé la vidéo comme étant tournée dans le village de Mala Rogan, dans la région de Kharkiv (nord-est), repris en début de semaine par les forces ukrainiennes après une offensive.
Les journalistes de l'AFP qui ont pu se rendre à Mala Rogan le 28 mars ont vu les corps de deux soldats russes gisant dans l'une des allées du village, en grande partie détruit par les combats, tandis qu'au moins deux autres corps ont été jetés dans un puits.
"Si confirmé, passer à tabac et tirer dans les jambes de combattants capturés constituerait un crime de guerre", a indiqué HRW dans un communiqué publié jeudi soir.
"L'Ukraine doit démontrer qu'elle est capable et désireuse de prévenir et de punir les violations graves du droit humanitaire international", a ajouté l'organisation internationale.
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Oleksiï Arestovitch avait reconnu sur Telegram que les abus sur les prisonniers constitue un "crime de guerre" et que de tels faits doivent être "punis".
"Nous traiterons les prisonniers conformément à la Convention de Genève, quelles que soient vos motivations émotionnelles personnelles", a-t-il indiqué en s'adressant aux militaires.
Ce que l'on sait de la potentielle attaque ukrainienne contre un dépôt de pétrole russe
Un responsable russe a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir mené une attaque à l'hélicoptère contre un "dépôt de pétrole" dans la ville de Belgorod, dans l'Ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.
"Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d'une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l'armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude", a déclaré sur son compte Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
Dans un autre message, il a indiqué que les pompiers étaient à pied d'oeuvre pour éteindre l'incendie et que deux employés du dépôt avait été blessés. Le ministère russe des Situations d'urgence affirme que plus de 170 secouristes interviennent.
Le ministère a publié une vidéo montrant des pompiers en combinaison thermique argentée éteindre de grandes cuves en flammes.
L'entreprise publique Rosneft, propriétaire des lieux, a affirmé avoir évacué son personnel.
Après l'attaque, des médias locaux ont signalé des files de véhicules devant des stations-services, mais le ministre de l'Energie Nikolaï Choulguinov a assuré qu'il y aurait pas de pénurie d'essence.
Des vidéos sur les réseaux sociaux présentées comme ayant été filmées à Belgorod montrent un hélicoptère tirer des missiles, puis une explosion.
Mercredi, des explosions avaient eu lieu dans un dépôt de munitions de la région de Belgorod, sans que les autorités russes n'expliquent clairement la cause de l'incident.
Belgorod est situé à environ 80 kilomètres au nord de Kharkiv, deuxième ville ukrainienne attaquée par les forces russes depuis le début de l'offensive du Kremlin.
Le 25 février, des médias locaux et ukrainiennes avaient évoqué une frappe de Kyiv contre une base aérienne russe près de Rostov, sans qu'elle ne soit confirmée officiellement.
De son côté, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, n'a rien dit de la situation à Belgorod vendredi.
Il a assuré par contre que l'armée russe avait détruit cinq dépôts de munitions et un dépôt de carburant ukrainiens lors des 24 dernières heures.
6800 enfants ukrainiens scolarisés en France
Plus de 6800 enfants ukrainiens sont actuellement scolarisés dans les écoles, collèges et lycées en France, principalement dans les académies de Nice et de Versailles, a annoncé le ministère de l'Education nationale dans un communiqué.
Selon les derniers chiffres de la "cellule Ukraine" installée rue de Grenelle et qui travaille chaque jour à anticiper l'accueil des enfants ukrainiens dans les classes de France, 6873 élèves arrivant d'Ukraine sont actuellement accueillis dans les classes du premier et du second degré.
Les académies qui accueillent le plus grand nombre d'élèves ukrainiens sont celles de Nice, Versailles, Grenoble ou encore Lyon.
VIDEO - Le point sur le terrain
Un dépôt de pétrole visé par les forces ukrainiennes à Belgorod, en Russie
Le gouverneur de la région de Belgorod (Ouest de la Russie) a accusé vendredi matin les forces Ukrainiennes d'être responsables de l'explosion d'un dépôt de pétrole dans la ville.
Sur sa chaîne Telegram, il a affirmé que deux hélicoptères ont bombardé l'infrastructure actuellement en feu.
Selon lui, deux personnes ont été blessées dans l'explosion mais leurs jours ne sont pas menacés.
Sur plusieurs vidéos, circulant sur les réseaux sociaux russes, on voit deux hélicoptères tirer sur ce qui semble être le dépôt de carburant. Euronews n'a pas pu vérifier de manière indépendante ces images.
Mercredi, des explosions avaient eu lieu dans un dépot de munitions de la région de Belgorod, sans que les autorités russes n'expliquent clairement la cause de l'incident.
Belgorod est situé à environ 80 kilomètres au nord de Kharkiv, une grande ville ukrainienne attaquée par les forces russes depuis le début de l'offensive du Kremlin.
Le point à 7H
Le Pentagone table sur un conflit "prolongé"
Le recentrage de l'effort de guerre russe sur le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, où les forces russes feront face à une armée ukrainienne aguerrie, laisse présager un conflit "prolongé", qui pourrait durer des mois, a prévenu le Pentagone.
"Si de fait ils donnent la priorité à la région du Donbass, (...) une région où ils n'ont pas combattu depuis huit ans, une région où il y a beaucoup de soldats ukrainiens, qui sont très actifs, cela pourrait durer un moment", a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Biden "sceptique" sur un retrait partiel des troupes russes
Le président américain Joe Biden s'est dit jeudi "sceptique" face aux annonces de la Russie sur un retrait partiel de ses troupes pour concentrer l'offensive en Ukraine sur la région du Donbass (est).
Il a par ailleurs estimé que Vladimir Poutine "semblait s'isoler", et a dit avoir "des indications selon lesquelles (le président russe) a limogé ou placé en résidence surveillée certains de ses conseillers", tout en disant ne pas avoir de "preuves irréfutables".
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a aussi avancé que les forces russes en Ukraine ne montrent "aucun élément concret" de recul ni de désengagement en dépit des récentes déclarations du Kremlin.
L'Otan s'attend à des offensives
Les forces russes "ne se retirent pas, mais se repositionnent" en Ukraine et l'Otan s'attend à des "offensives supplémentaires" de la part de Moscou, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.
Selon lui, la Russie "essaie de renforcer son offensive sur la région du Donbass" et "maintient la pression sur Kiev et d'autres villes".
Retrait russe de Tchernobyl
Les troupes russes ont quitté la centrale de Tchernobyl qu'ils occupaient depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février en emmenant des otages, ont annoncé jeudi soir les autorités ukrainiennes.
Gaz : Poutine impose le paiement en roubles
Dès le 1er avril, les acheteurs de gaz russe de pays "inamicaux" devront avoir des comptes en roubles, faute de quoi la Russie ne les livrera pas, a annoncé jeudi le président Poutine.
L'Allemagne et la France se "préparent" à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, les Européens refusant le paiement en roubles exigé par Moscou, a réagi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire.
Les pays européens continueront de payer le gaz russe en euros et dollars comme cela est "écrit dans les contrats", a assuré le chancelier allemand, Olaf Scholz.
Trêve annoncée à Marioupol
Le gouvernement ukrainien devait envoyer jeudi 45 bus pour évacuer des civils depuis le port assiégé de Marioupol (sud-est), après que Moscou a annoncé une trêve pour permettre leur départ. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol, selon Kiev.
"Les forces armées russes vont rouvrir un couloir humanitaire de Marioupol à Zaporojie (à 220 km au nord-ouest) le 1er avril à partir de 10H00 heure de Moscou", soit 07H00 GMT, a déclaré le ministère russe de la Défense.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit prêt "à diriger" à partir de vendredi ces opérations d'évacuation en direction de la ville de Zaporojie, à 220 km au nord-ouest, à condition d'avoir les garanties nécessaires.
Depardieu dénonce "les folles dérives inacceptables" de Poutine
L'acteur français Gérard Depardieu, qui avait fait l'éloge de Vladimir Poutine dans le passé, a dénoncé "les folles dérives inacceptables" du dirigeant russe, annonçant que la totalité des recettes de ses concerts prévus début avril dans un théâtre français "reviendra aux victimes ukrainiennes".