À Kharkiv, un "cimetière de missiles" russes, pour prouver les crimes de guerre de Moscou

Le cimetière des missiles russes, près de Kharkiv en Ukraine, 2023
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Par Valérie Gauriat
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À Kharkiv, le "cimetière des missiles" russes rassemble des centaines de restes d'obus ou de bombes à fragmentation, pour prouver les crimes de guerre de Moscou en Ukraine.

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Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a été l’une des villes les plus lourdement bombardées du pays lors de l’offensive russe défaite l’an dernier par les forces Ukrainiennes. Située a une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, elle fait encore régulièrement l’objet de tirs de missiles.

À la périphérie, sur un site à l’emplacement tenu secret, le porte-parole du procureur de Kharkiv Dmytro Chubenko, nous fait découvrir un lieu baptisé le "cimetière des missiles de Kharkiv".

Ceci est un morceau de bombe à fragmentation" explique-t-il en nous montrant l'objet métallique, qui est "strié à l'intérieur".

"Quand cela explose, les éclats se propagent dans toutes les directions, Cela provoque de graves blessures, et souvent les gens meurent sur le coup" dit-il.

Plus de 1500 civils tués dans la zone

Plus d’un millier de missiles ont été accumulés dans ce lieu depuis le début de la guerre. Triés par taille et par modèle, ils sont analysés pour attester de crimes de guerre commis par l’armée russe contre les civils, auprès des juridictions internationales.

"Les procureurs et les enquêteurs décrivent ces munitions, afin de faire le lien entre le type de bombardement et l'heure du bombardement, pour détailler et déterminer les maisons détruites, et les personnes tuées" explique-t-il.

"Plus de 1500 civils ont été tués pendant les bombardements russes" dans la région, et "2 700 ont été blessées" indique-t-il.

Pas d'attaque d'ampleur à prévoir ?

"Nous avons actuellement plus de 6000 procédure pénales" en cours dit-il, qui sont basées "sur l'article 438 du code pénal ukrainien, relatif aux bombardements".

Au cours de cet entretien avec le porte-parole du procureur, deux alertes au raid aérien ont été émise en l’espace d’une vingtaine de minutes. Si la population craint de nouvelles frappes, l’État-major ukrainien lui, en tous cas dans l’immédiat, ne s’attend pas a une nouvelle attaque majeure sur Kharkiv, faute de ressources suffisantes des forces russes, disent-ils.

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