Allemagne : le gouvernement s'efforce de donner un emploi à plus de réfugiés ukrainiens

Le ministre fédéral du Travail et des Affaires sociales, Hubertus Heil, à Berlin, Allemagne, mercredi 18 octobre 2023\.
Le ministre fédéral du Travail et des Affaires sociales, Hubertus Heil, à Berlin, Allemagne, mercredi 18 octobre 2023\. Tous droits réservés Bernd von Jutrczenka/dpa via AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

Le gouvernement allemand a annoncé une initiative visant à donner du travail à davantage de réfugiés ukrainiens et autres, maintenant que nombre d'entre eux ont une connaissance pratique de la langue allemande.

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Le gouvernement tente de remédier à la fois à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et aux inquiétudes suscitées par les niveaux élevés d'immigration.

L'Allemagne a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens depuis l'invasion russe de l'année dernière, et reçoit également un grand nombre de réfugiés et de migrants venus d'ailleurs.

Contrairement aux autres arrivants, les Ukrainiens bénéficient immédiatement d'un statut de résident en Allemagne et dans les 26 autres pays de l'UE.

Le ministre allemand du travail, Hubertus Heil, a annoncé que 132.000 Ukrainiens avaient déjà trouvé un emploi.

"C'est un succès, mais c'est loin d'être suffisant", a-t-il affirmé aux journalistes à Berlin, ce mercredi 18 octobre. "Il est temps maintenant d'entrer dans une nouvelle phase".

"En comptant les Ukrainiens et les autres personnes qui ont récemment suivi ou suivront bientôt des cours d'intégration, qui comprennent l'apprentissage de la langue, il existe un potentiel pour notre marché du travail d'environ 400 000 personnes qui perçoivent actuellement des allocations et parlent déjà l'allemand", a-t-il ajouté.

"Il est temps de se mettre au travail"

Le "turbo de l'emploi" que le gouvernement est en train de lancer implique que les agences pour l'emploi s'efforcent davantage d'aider les réfugiés à trouver un travail. L'idée est que les fonctionnaires rencontrent les réfugiés toutes les six semaines au maximum pour les aider à chercher un emploi approprié et à surmonter les obstacles potentiels.

"Il est clair que nous attendons d'eux qu'ils fassent des efforts et que les offres doivent être acceptées", a précisé Hubertus Heil, soulignant que les allocations de chômage peuvent être réduites si les personnes refusent d'accepter un emploi.

 Il a ajouté qu'il souhaitait également impliquer les entreprises et qu'il prévoyait une réunion avec les organisations patronales et d'autres acteurs le 20 novembre.

Le gouvernement entend également accélérer la reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger. Il a nommé un haut fonctionnaire de l'Agence fédérale du travail, Daniel Terzenbach, pour superviser les efforts en tant qu'"envoyé spécial" pour l'intégration des réfugiés sur le marché du travail.

Hubertus Heil a aussi indiqué que le message adressé aux réfugiés ayant une perspective à long terme de rester en Allemagne est que "le moment est venu de se mettre au travail", avec l'aide des autorités.

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