Le Monténégro est en avance dans la course à l'adhésion à l'UE, selon le président monténégrin

La présidente de la Commission européenne et le président du Monténégro
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Par Mared Gwyn Jones
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Cet article a été initialement publié en anglais

Le président du Monténégro, Jakov Milatovic, estime que son pays était "le plus avancé" sur la voie de l'adhésion à l'UE, à l'occasion d'une visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

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"Le Monténégro harmonise pleinement sa politique étrangère et de sécurité avec la politique de l'Union européenne et dispose actuellement d'une majorité politique véritablement orientée vers la réforme. Aucun autre pays souhaitant devenir membre de l'Union européenne ne dispose de tout cela", a assuré mardi, le président monténégrin Jakov Milatovic.

"L'adhésion du Monténégro à l'UE serait un message fort pour tous les autres pays candidats, indiquant que le processus d'élargissement est en marche".

"Ce serait une incitation supplémentaire pour les autres pays candidats à poursuivre encore plus fortement leur programme de réformes, ce qui devrait les rapprocher encore plus de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

Un gouvernement de coalition dirigé par Milojko Spajić et composé de partis pro-européens, pro-serbes et de la minorité albanaise, a été formé juste à temps pour la visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans le pays. Le mouvement centriste "Europe maintenant !" de Milojko Spajić a remporté les élections anticipées en juin, mais sans disposer d'une majorité claire pour gouverner, ce qui a déclenché des mois de tractations.

Ce sont les formations opposées à l’Occident qui ont permis de sortir de l’impasse lorsqu’elles ont finalement obtenu de mettre un des leurs au poste de président du parlement.

Les 81 députés du Monténégro n'étaient pas tous présents lors du vote qui a eu lieu mardi matin après des discussions nocturnes. Le nouveau gouvernement a été approuvé par 46 voix pour et 19 contre.

Les négociations d'adhésion à l'UE pour le Monténégro, membre de l'OTAN et le plus petit des pays des Balkans, se sont ouvertes en juin 2012. Mais des critiques dénoncent la lenteur des progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles et politiques nécessaires pour ouvrir la voie à l'adhésion.

Une évaluation, publiée en octobre dernier, indiquait que "la volatilité politique, l'instabilité gouvernementale et les tensions ont bloqué les processus de prise de décision et la mise en œuvre des réformes". La Commission doit présenter le 8 novembre son rapport annuel sur l’élargissement.

La visite d’Ursula von der Leyen s'inscrit dans le cadre d'une tournée de quatre jours dans les Balkans occidentaux.

La responsable allemande a assuré à Podgorica que "le Monténégro est depuis longtemps le pays des Balkans occidentaux le plus avancé sur la voie de l'adhésion à l'UE". Elle se félicite aussi de voir le pays déterminé à conserver sa "position de tête".

"Je me réjouis que vous puissiez désormais vous concentrer pleinement sur l'objectif de l'adhésion, et qu'ensemble nous puissions franchir le dernier kilomètre et la ligne d'arrivée", poursuit-elle.

Au cours de son voyage, la présidente de la Commission a fourni des précisions sur le plan de croissance de l'UE pour les Balkans occidentaux, doté d'un budget de 6 milliards d'euros, qui vise à doubler l'économie de la région au cours de la prochaine décennie.

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