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Le Parlement espagnol approuve définitivement la loi d'amnistie pour les séparatistes catalans

La loi a été soutenue par le gouvernement de coalition de gauche, deux partis séparatistes catalans et d'autres partis plus petits, avec le PP et Vox s'y opposant.
La loi a été soutenue par le gouvernement de coalition de gauche, deux partis séparatistes catalans et d'autres partis plus petits, avec le PP et Vox s'y opposant. Tous droits réservés AP Photo/Joan Mateu
Tous droits réservés AP Photo/Joan Mateu
Par Euronews
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Le Parlement espagnol a voté jeudi l'approbation finale d'une loi d'amnistie controversée pour des centaines de séparatistes catalans impliqués dans la tentative illégale et infructueuse de sécession de 2017.

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Le Parlement espagnol a voté jeudi l'approbation finale d'une loi d'amnistie controversée pour des centaines de séparatistes catalans impliqués dans la tentative illégale et infructueuse de sécession de 2017.

La loi a été soutenue par le gouvernement de coalition de gauche, deux partis séparatistes catalans et d'autres partis plus petits. Elle a été adoptée par 177 voix contre 172 à la chambre basse, le Parti populaire conservateur et le parti d'extrême droite Vox s'y opposant.

L'amnistie pourrait bénéficier à l'ancien président régional catalan Carles Puigdemont, qui vit en Belgique après avoir fui son pays à la suite de l'échec de la tentative de sécession d'octobre 2017 qu'il a menée. Elle devrait également aider des centaines d'autres personnes, dont d'anciens fonctionnaires du gouvernement de Barcelone, qui ont participé à la tentative de sécession ou aux manifestations, et certains officiers de police impliqués dans la répression d'un référendum illégal sur l'indépendance organisé par le gouvernement de M. Puigdemont.

L'adoption de la loi d'amnistie n'efface cependant pas immédiatement le désordre juridique dans lequel se trouvent les séparatistes.

La loi est susceptible de faire l'objet de contestations juridiques et sera réexaminée par des juridictions supérieures. Elle doit également être appliquée par les tribunaux au cas par cas. Certains experts remettent en question sa constitutionnalité, car ils estiment qu'elle créerait une inégalité entre les citoyens espagnols en favorisant certains par rapport à d'autres.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s'est efforcé de réduire les tensions dans le nord-est de la Catalogne et il affirme que l'amnistie est essentielle pour mener à bien ce processus.

Mais l'amnistie était également une nécessité politique pour Sánchez, qui a accepté l'acte de grâce lorsqu'il avait besoin du soutien des législateurs séparatistes à Madrid pour former un nouveau gouvernement national en novembre.

Bien que l'amnistie soit populaire en Catalogne, même parmi de nombreux syndicalistes, le Parti populaire et Vox ont mené des manifestations contre elle à Madrid et dans d'autres villes du pays. L'amnistie a également été critiquée au sein du Parti socialiste de M. Sánchez.

L'amnistie intervient à l'approche des élections européennes des 6-9 juin et au moment où les socialistes tentent de former un gouvernement en Catalogne après avoir battu les séparatistes et remporté les élections régionales au début du mois.

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