Le "pre-bunking" est-il la solution contre les fausses informations ?

Sophia Khatsenkova
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Par Sophia Khatsenkova
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Le géant technologique Google lance une nouvelle campagne de "pre-bunking" en Europe. En quoi cela consiste-t-il ? Réponse dans Le Cube.

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Pour participer à la lutte contre la désinformation, Google lance une nouvelle campagne en Europe.

Le géant de la technologie prévoit de diffuser de courtes vidéos pour mettre en évidence les techniques utilisées dans la production de fausses informations. Ces clips apparaîtront sous forme de publicités sur des plateformes telles que Facebook, YouTube ou TikTok.

Google veut utiliser la technique appelée "pre-bunking". Mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? "Le "pre-bunking" est l'opposé du "debunking", c'est-à-dire que c'est une technique préventive, qui intervient avant la production de fausses informations" détaille Sander van der Linden, professeur en psychologie sociale à l'université de Cambridge._ "Elle se base sur le principe d'inoculation : comme un vaccin qui expose les gens à une faible dose de virus pour produire des anticorps et prévenir une future infection, le "pre-bunking" réfute un futur mensonge en mettant en évidence les techniques utilisées pour tromper les gens. Ainsi, ils peuvent construire des anticorps mentaux et être partiellement immunisés quand ils rencontreront de fausses informations._"

L'année dernière, Google a déjà lancé une campagne de "pre-bunking" en Pologne, en République tchèque et en Slovaquie, où circulait une fausse information selon laquelle les réfugiés ukrainiens provoqueraient une crise du logement. Cette vidéo a été regardée 38 millions de fois, soit la moitié de la population de ces trois pays. Alors, est-ce la solution aux fausses informations ?

Pas forcément, prévient Sander van der Linden : "je crains que les médias sociaux n'y voient une excuse pour ne pas retirer du contenu, ou ne pas mieux réguler, car elles se disent qu'elles donnent aux gens les outils. Mais le "pre-bunking", c'est juste un outil parmi d'autres. Il ne doit pas remplacer la suppression des contenus préjudiciables ou l'amélioration des algorithmes ou des suggestions des médias sociaux."

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