Heurts musclés à Fleury-Mérogis entre gardiens de prison et policiers

Après une nouvelle et forte mobilisation dans toute la France, les syndicats de surveillants de prison ont appelé à la poursuite du blocage des établissements. Ils attendent l'arbitrage du président Macron et de la ministre Nicole Belloubet sur leurs revendications pour de meilleures conditions de sécurité.
Hier, 4 800 personnels étaient en grève ou mobilisés dans 123 établissements.
Dans ce contexte tendu, à Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, devant le plus grand centre pénitentiaire d'Europe, des heurts musclés ont opposé les grévistes et les forces de police.
Des incidents ont de nouveau éclaté ce vendredi matin, au cinquième jour de mobilisation, entre forces de l'ordre et surveillants pénitentiaires devant la prison de Fleury-Mérogis.
Alors que les gardiens bloquaient l'accès à la plus grande prison d'Europe, les gendarmes mobiles ont forcé le passage et tiré des gaz lacrymogènes pour évacuer les 150 manifestants.
Par ailleurs, hier, dans la prison de Fleury, 123 détenus avaient refusé de regagner leurs cellules après la promenade de la mi-journée, avant de les réintégrer dans le calme, encadrés par des équipes d'intervention, selon la Direction de l'administration pénitentiaire. Six prisonniers, considérés comme les meneurs du mouvement, ont été envoyés en quartier disciplinaire, affirme une source syndicale.
**
**