Grand débat : "Dire ce qu'on pense plutôt que de casser"

Grand débat : "Dire ce qu'on pense plutôt que de casser"
Par Stephanie Morbois
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Au lendemain du coup d'envoi du grand débat national par Emmanuel Macron, euronews s'est rendu à Beaujeu, une commune de 2000 habitants située dans la région lyonnaise, pour savoir ce que pensent les habitants de cette initiative inédite pour répondre à la crise des "Gilets jaunes".

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A Beaujeu, une commune française de 2.000 habitants située dans la région lyonnaise, les citoyens accueille plutôt positivement le grand débat national lancé mardi dans l'Eure par Emmanuel Macron pour résoudre la crise des "Gilets jaunes" mais ils ne sont pas tous certains d'y participer.

"Donner la parole aux citoyens c'est très bien et que ce qu'il y aura une suite, ça j'en suis pas convaincue du tout", lance une dame sur le marché_._ "Moi je ne participerai pas mais pourquoi ça ne serait pas une bonne chose ? Je pense qu'au lieu d'aller casser c'est aussi bien d'aller participer et dire ce qu'on pense", ajoute un homme, journal sous le bras et casquette vissée sur la tête. "Il s'est loupé au début; il (NDLR : Emmanuel Macron ) essaie de se rattraper mais il faut voir comment les gens vont réagir à ce débat," estime un retraité.

Petites retraites, mobilité, accès aux soins... les axes d'améliorations sont nombreux dans le milieu rural et ils ont été exprimés sur un cahier de doléances qui était disponible à la mairie. Emmanuel Macron a mis les maires au coeur du dispositif. Il leur demande d'être acteur et facilitateur du débat.

Les maires en première ligne

"Les maires sont en première ligne car c'est eux qu'on vient voir et souvent qu'on questionne. Je pense que c'est notre rôle de faciliter au moins les choses, sans intervenir parce qu'on n'est pas là pour aiguillonner le mouvement et porter les revendications, on est là pour faciliter la remontée et les propositions", explique Sylvain Sotton, le maire sans étiquette de Beaujeu.

Sylvain Sotton mettra un théâtre de 300 places à la disposition des habitants s'ils souhaitent organiser un ou plusieurs débat. La grande inconnue est maintenant de savoir si les citoyens français des communes rurales vont massivement participer à ce grand débat national, saisir l'occasion qui leur est donnée par le président de la République de se faire entendre. Ils ont pour cela deux mois. Le 15 mars la consultation s'achèvera.

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