Algérie : l'épreuve de force avec le pouvoir

Algérie : l'épreuve de force avec le pouvoir
Tous droits réservés REUTERS/Zohra Bensemra
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Algérie : l'épreuve de force continue avec le pouvoir. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont redescendus dans les rues d'Alger. Beaucoup demandent désormais des changements radicaux.

PUBLICITÉ

Nouvelle journée de mobilisation contre le régime en Algérie ce vendredi et premiers affrontements violents avec les forces de l'ordre. A Alger les policiers se sont opposés à de jeunes manifestants non loin du plais présidentiel. Une dizaine de personnes au moins ont été blessés.

Dans la capitale algérienne ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes qui sont descendus dans les rues pour dire non à une 5e mandat du président Bouteflika... mais pas seulement.

Ramzi, manifestant algérois : "Nous ne manifestons pas seulement contre le 5ème mandat (du président), nous voulons que tout le système change, tout le système."

Ce vent de contestation inédit depuis 20 ans intervient alors que dimanche les autorités doivent confirmer officiellement la candidature du président sortant en vue des prochaines élections. Un test pour l'appareil politique du pays.

Mohamed Sifaoui, spécialiste du monde arabe, interrogé par Euronews : "Si le régime s'entête à présenter la candidature de Bouteflika, ce qui est possible, il pourrait se dire : On va passer en force et on a les services de securité de notre côté. Enfin, le pense-t-il pour l'instant. Mais je pense que si l'armée, notamment à travers le chef d'Etat Major, Ahmed Gaïd Salah, qui joue le rôle d'arbitre pour l'instant, même s'il est toujours loyal au clan présdientiel, si ce même chef d'Etat Major, lâche le clan présidentiel, il en est fini de Bouteflika."

Au pouvoir depuis vingt ans, le président sortant n'apparaît plus en public en raison de son handicap consécutif à un grave accident vasculaire cérébral. Lors des dernières élections il s'était péniblemnt déplacé jusqu'à son bureau de vote.

Signe du flottement au sein même du pouvoir, la télévision d'Etat a ouvert son journal vendredi avec  les manifestation du jour, sans toutefois évoquer le mot d'ordre des manifestants demandant de profonds changements démocratiques.

Avec Agences

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La pression est montée d'un cran pour Bouteflika, les Algériens attendent la suite

Les incendies en Grèce "sous contrôle" mais de nouveaux feux ont éclaté

Algérie: la majorité des incendies éteints, encore 11 en cours