Législatives le 6 décembre au Venezuela : "un acte d'arrogance de la dictature"

Des élections législatives le 6 décembre pour renouveler l'assemblée du Venezuela ? C'est ce que vient d'annoncer le conseil national électoral. Il s'agit ni plus ni moins "d'un acte d'arrogance de la dictature" pour l'opposition.
Le nouveau parlement sera élu pour un mandat de cinq ans allant de 2021 à 2026, et le nombre de députés sera porté de 167 à 277 pour correspondre à l'augmentation démographique du pays a précisé la présidente du conseil national électoral, le CNE.
Les principales formations de l'opposition vénézuélienne ont déjà annoncé qu'elles boycotteraient ces législatives, qu'elles jugent par avance frauduleuses dans la mesure où Indira Alfonzo a été nommée présidente du CNE par le Tribunal suprême de justice (acquis au président Nicolas Maduro), et non par l'assemblée nationale.
La présidente du CNE a déclaré que 89 organisations étaient susceptibles de participer aux législatives et pourraient déposer leurs candidatures entre le 10 et le 19 août. Mais il s'agit pour la plupart d'organisations numériquement peu importantes.
Et puis, quid de l'assemblée constituante ? La présidente du CNE n'en parle pas. Alors que depuis août 2017, assemblée nationale constituante reconnue par le président Maduro et assemblée nationale élue en 2015 tenue par l'opposition et menée par Juan Guaido se partagent le palais fédéral législatif de Caracas.
Guaido s'est proclamé en janvier 2019 président par intérim du Venezuela. Il est actuellement reconnu comme tel par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, qui appellent ouvertement au renversement de Nicolas Maduro et appliquent diverses sanctions économiques contre Caracas.
Considéré comme illégitime par Washington, par l'Union européenne et par plusieurs pays d'Amérique latine, Nicolas Maduro est notamment soutenu par la Russie, la Chine, l'Iran et Cuba.