JO : la Pologne accorde un visa humanitaire à la sprinteuse bélarusse Tsimanouskaya

L’athlète Krystsina Tsimanouskaya le 30 juillet 2021, lors de l'épreuve de 100 mètres des JO de Tokyo 2020.
L’athlète Krystsina Tsimanouskaya le 30 juillet 2021, lors de l'épreuve de 100 mètres des JO de Tokyo 2020. Tous droits réservés Petr David Josek/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par Euronews avec AFP, AP
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Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, l'athlète pourrait voyager vers la Pologne cette semaine.

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La Pologne a accordé un visa humanitaire à la sprinteuse bélarusse Krystsina Tsimanouskaya, qui a déclaré dimanche se sentir menacée de rentrer de force dans son pays, a indiqué lundi le vice-ministre polonais des Affaires étrangères. L'athlète "est déjà en contact direct avec des diplomates polonais à Tokyo. Elle a reçu un visa humanitaire. La Pologne va faire tout le nécessaire pour l'aider à poursuivre sa carrière sportive", a écrit Marcin Przydacz sur Twitter.

Tsimanouskaya est "en sécurité dans l'enceinte de notre ambassade" à Tokyo, a-t-il précisé à la chaîne d'information TVN24. "La Pologne offre son soutien aux citoyens bélarusses qui, pour des raisons politiques, souhaitent quitter le territoire bélarusse ou ne veulent pas retourner au Belarus", a-t-il ajouté. 

Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, cités par des médias polonais, l'athlète pourrait voyager vers la Pologne cette semaine. 

Plus tôt dans la journée, le Comité international olympique (CIO) avait déclaré que la sprinteuse de 24 ans se trouvait en "sécurité" à Tokyo. La semaine dernière, Krystsina Tsimanouskaya avait vivement critiqué la Fédération bélarusse d'athlétisme, qui l'aurait inscrite, sans son accord, au relais 4x400 mètres, alors qu'elle était censée initialement courir uniquement le 100 mètres et le 200 mètres. Selon elle, cette décision aurait été prise car deux autres athlètes n'ont pas réalisé un nombre suffisant de contrôles antidopage.

Ces critiques ont grandement déplu au régime bélarusse. Sur la chaîne d'Etat, la jeune femme a été qualifiée de "honte de la nation", selon le journaliste bélarus Tadeusz Giczan.

Tsimanouskaya a depuis été suspendue par son équipe, officiellement "sur décision des médecins en raison de son état émotionnel et psychologique", et aurait été conduite de force à l'aéroport Haneda de Tokyo dimanche. Refusant de monter dans l'avion, elle a trouvé refuge dans un commissariat de l'aéroport. Sur les réseaux sociaux, l'athlète avait interpellé le Comité international olympique : "Je demande l'aide du CIO. On me fait subir des pressions et on essaie de me faire sortir du pays par la force, sans mon consentement."

Dans une interview au média en ligne by.tribuna.com, la jeune femme a déclaré craindre de finir en prison si elle rentrait dans son pays.

Le CIO doit de nouveau s'entretenir avec elle ce lundi afin de connaître ses intentions et la "soutenir", selon le directeur de la communication du Mark Adams. Par ailleurs, l'instance a déclaré avoir demandé des explications au Comité olympique bélarus dirigé par Viktor Loukachenko, qui n'est autre que le fils du président Alexandre Loukachenko.

Le mouvement de contestation de 2020 au Bélarus, qui a rassemblé pendant des mois des dizaines de milliers de manifestants, parmi lesquels des sportifs connus, avait été maté à coup d'arrestations massives, parfois de torture, et d'exil forcé pour ses meneurs.

En mai, les autorités bélarusses avaient arrêté un journaliste d'opposition en exil, Roman Protassevitch, en détournant l'avion de ligne à bord duquel il se trouvait, suscitant un tollé international.

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