L'artiste britannique Tracey Emin a depuis toujours puisé son inspiration dans sa propre vie.
Dans sa nouvelle exposition, une pièce rassemble par exemple près de cinquante selfies, pris par l'artiste durant ses périodes d'insomnie.
Visible jusqu'au 7 avril à la White Cube Gallery de Londres, l'exposition est baptisée "Fortnight of tears", ou "Quinze jours de larme". Un titre lourd de sens pour la Britannique.
" J'avais songé à ce nom depuis près de 15 ans, mais je ne l'avais encore jamais utilisé, explique-t-elle. Et il y a quelques années, ma mère est morte. Je n'ai jamais autant pleuré de toute ma vie, donc je me suis dit qu'il était temps d'utiliser ce nom. Globalement, cette exposition traite des moments les plus intenses de ma vie, qu'ils soient positifs ou négatifs. C'est comme une sorte de grande bombe à retardement émotive qu'on a lâché dans la galerie."
A travers sa propre expérience, Tracey Emin explore la condition féminine et aborde de façon cru plusieurs thèmes, comme l'avortement, le deuil ou les abus sexuel.