"La carte n'est pas le territoire, mais une autre version de la réalité", disait Alfred Korzybski en 1933.
L'artiste militant Simon Weckert l'a prouvé en jouant un beau tour à Google Maps, qui fête cette semaine ses quinze ans. En promenant dans Berlin un chariot rempli d'une centaine de smartphones tous connectés à l'appli de géolocalisation, il a fait croire à Google que les rues - désertes - où il se trouvait étaient complètement bloquées par les embouteillages.
Une manière espiègle de mettre en défaut le colosse américain du numérique, de montrer comment il a changé notre appréhension de l'environnement, et de mettre en évidence par l'absurde l'échec latent de la collecte de données numériques.