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Elections européennes : en Lettonie, plus de 66% des électeurs ont de nouveau boudé les urnes

Un homme vote pour les élections européennes dans un bureau de vote à Riga, le 8 juin 2024.
Un homme vote pour les élections européennes dans un bureau de vote à Riga, le 8 juin 2024. Tous droits réservés Capture d'écran, vidéo EBU
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Par Euronews avec EBU
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Même s'il est en légère hausse par rapport à 2019, le taux de participation aux élections européennes en Lettonie (33,7%) témoigne du désintérêt persistant des électeurs lettons pour le scrutin européen.

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Ce n'est pas une tendance générale pour l'UE, mais un signal : alors que les Lettons étaient appelés aux urnes ce samedi pour désigner leurs députés européens, le taux de participation est demeuré faible (à 33,7%) selon la Commission électorale centrale de Lettonie (CVK). Même si ce chiffre est en légère une légère augmentation par rapport aux données de 2019, où 33,5 % des électeurs s'étaient rendus aux urnes, plus de 66% des électeurs ont de nouveau boudé les urnes.

Ces résultats décevants sont en contradiction avec une enquête Eurobaromètre réalisée en avril dernier, dans laquelle 65 % des Lettons se déclaraient prêts à s'engager dans les élections et à voter.

Un bureau de vote à Riga, le 8 juin 2024.
Un bureau de vote à Riga, le 8 juin 2024.Capture d'écran, vidéo EBU

La CVK a déclaré que le vote s'était déroulé sans incident, mais que de graves problèmes techniques avaient affecté les données relatives à la participation. Cela a conduit plusieurs organes de presse à annoncer que le taux de participation avait dépassé 2019. Ces articles ont été retirés par la suite.

Selon les sondages d'opinion réalisés en février et en mai par le centre de recherche Norstat en collaboration avec le radiodiffuseur public LSM, environ un tiers des personnes interrogées ont déclaré qu'elles ne s'intéressaient pas aux élections européennes.

Les personnes interrogées âgées de 18 à 29 ans étaient les plus nombreuses à déclarer qu'elles n'avaient pas l'intention de suivre les élections, tandis que les personnes interrogées plus âgées, entre 60 et 74 ans, étaient plus nombreuses à s'y intéresser.

En Lettonie, 16 listes étaient en compétition pour conquérir les 9 sièges à pourvoir attribués au pays. Les données recueillies avant le jour du scrutin indiquaient que le parti de centre-droit, l'Alliance nationale, était en tête des sondages.

Roberts Zīle, candidat principal de l'Alliance nationale, remercie les Lettons pour leur vote

Les progressistes de gauche sont en deuxième position et le parti centriste Nouvelle unité du Premier ministre Evika Siliņa est en troisième position.

L'Alliance nationale a fait campagne en promettant de "défendre les intérêts de la Lettonie dans l'UE, et non les intérêts de l'UE en Lettonie".

Elle affirme que tous les États membres de l'UE devraient consacrer au moins 2 % de leur PIB à la défense et préconise le renforcement de la frontière orientale de l'UE contre l'immigration clandestine et les menaces militaires.

Le candidat principal du parti est Roberts Zīle, député européen depuis 20 ans et actuel vice-président du Parlement européen.

Le parti social-démocrate des Progressistes plaide pour un soutien à l'Ukraine, notamment en lui donnant accès aux marchés de l'UE et en lui accordant le statut d'observateur au Parlement européen. Les Progressistes appellent également à des contrôles environnementaux plus stricts et à des investissements dans les chemins de fer plutôt que dans les compagnies aériennes.

La candidate principale est l'ancienne candidate à la présidence Elīna Pinto.

Le parti Nouvelle Unité a été très clair sur sa position en matière de sécurité.

"La Russie a été, est et sera une source d'instabilité et une menace militaire pour toute l'Europe, à la fois dans un avenir proche et lointain", indique un communiqué du parti.

Ce dernier a été très ferme dans sa condamnation de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et est également en faveur de l'élargissement de l'UE. Son principal candidat est le commissaire européen sortant Valdis Dombrovskis.

Le mois dernier, des manifestations ont eu lieu en Lettonie contre la décision du radiodiffuseur national de tenir certains débats préélectoraux en russe.

La Lettonie se situe aux confins orientaux de l'UE et partage une frontière avec la Russie. Selon les données du Bureau central des statistiques, plus de 60 % des Lettons parlent letton, mais les russophones représentent une minorité significative d'environ un tiers.

Dans un bureau de vote à Riga, le 8 juin 2024
Dans un bureau de vote à Riga, le 8 juin 2024Capture d'écran, vidéo d'EBU

Le radiodiffuseur national LSM fournit certains contenus en russe et le Conseil public des médias électroniques de masse a été saisi pour bloquer les débats en langue russe, ce que l'organisme a refusé de faire en déclarant que cela signifierait une ingérence dans la programmation et les décisions de LSM.

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La sécurité, en particulier après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, est une question importante pour de nombreux Lettons. Le petit pays balte a été annexé par l'Union soviétique jusqu'à son effondrement en 1991, et aujourd'hui beaucoup de Lettons craignent une Russie révisionniste.

C'est ce qui a poussé le gouvernement à réintroduire la conscription l'année dernière, une mesure qui a reçu un large soutien de la part du public. Selon une étude, 60 % des personnes interrogées considèrent que la conscription est cruciale pour la défense de la Lettonie, qui partage une frontière de 200 kilomètres avec la Russie.

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