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Macron appelle les modérés de gauche et de droite à se regrouper contre les extrêmes

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours, mercredi 12 juin 2024 à Paris.
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours, mercredi 12 juin 2024 à Paris. Tous droits réservés Michel Euler/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Serge Duchêne avec AP, Le Monde
Publié le Mis à jour
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Le président français s'est adressé aux électeurs mercredi pour la première fois depuis qu'il a appelé à des élections nationales anticipées à la suite de la défaite écrasante de son parti Renaissance face à l'extrême droite du RN lors des élections européennes.

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Le président français Emmanuel Macron a appelé les hommes politiques modérés de gauche et de droite à se regrouper pour vaincre l'extrême droite lors des élections législatives.

M. Macron, un centriste libéral pro-business, a déclaré qu'il souhaitait que « se rassemblent le moment venu, avant ou après, les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes, et qui se mettront en capacité de bâtir un projet en commun sincère et utile au pays ».

M. Macron s'adressait mercredi aux électeurs français pour la première fois depuis qu'il a convoqué des élections nationales anticipées à la suite de la défaite écrasante de son parti face à l'extrême droite lors du vote au Parlement européen.

Son discours vise principalement à expliquer sa décision choquante de dissoudre l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, qui a déclenché des élections législatives anticipées trois semaines après que le parti d'extrême droite du Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella a triomphé lors de l'élection du Parlement européen.

M. Macron a déclaré qu'il avait décidé d'organiser un vote anticipé parce qu'il ne pouvait pas ignorer la nouvelle réalité politique après la défaite cuisante de son parti pro-européen, qui a recueilli moins de la moitié du soutien du Rassemblement national et de son leader vedette, Jordan Bardella.

M. Macron, à qui il reste trois ans de mandat présidentiel, espère que les électeurs s'uniront pour contenir l'extrême droite lors des élections nationales, comme ils ne l'ont pas fait lors des élections européennes.

Le leader français a dénoncé les « bricolages d’appareil » et les « alliances contre-nature aux deux extrêmes, [où les partenaires] ne sont d’accord sur à peu près rien, sinon les postes à partager, et qui ne seront pas en capacité d’appliquer un quelconque programme ».

La décision de dimanche de dissoudre le Parlement et d'envoyer aux urnes les électeurs qui viennent d'exprimer leur mécontentement à l'égard de la politique de Macron était un geste risqué, qui pourrait aboutir à ce que l'extrême droite française dirige un gouvernement pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.

Mais Emmanuel Macron a également assuré ne pas « vouloir donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027 ».

Issue du scrutin incertaine

Les alliances potentielles et le système français de vote à deux tours pour les élections nationales rendent l'issue du scrutin très incertaine.

Les partis d'opposition de gauche et de droite se sont empressés de former des alliances et de présenter des candidats aux élections législatives anticipées qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet.

Bien que des différences marquées subsistent entre les partis des deux côtés de l'échiquier politique, les personnalités qui appellent à un front uni semblent avoir une chose en commun : elles ne veulent pas coopérer avec M. Macron.

Malgré leurs divisions, les partis de gauche se sont mis d'accord lundi en fin de journée pour former une alliance comprenant les Verts, les socialistes, les communistes et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, un parti d'extrême gauche.

L'ancienne dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen, s'efforce de consolider le pouvoir de la droite afin de traduire le triomphe européen en une victoire nationale et de se rapprocher du pouvoir. Le parti d'extrême droite, qui a un passé de racisme et de xénophobie, devrait remporter le plus grand nombre de sièges français au Parlement européen, potentiellement jusqu'à 30 sur les 81 que compte la France.

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