La compagnie italienne Alitalia, sur le point de supprimer des centaines d’emplois dans le cadre d’une vaste réorganisation, était touchée jeudi par un mouvement de grève qui l’a contrainte à annuler
La compagnie italienne Alitalia, sur le point de supprimer des centaines d’emplois dans le cadre d’une vaste réorganisation, était touchée jeudi par un mouvement de grève qui l’a contrainte à annuler 60% de ses vols.
Inquiets des mesures à venir et de la renégociation du contrat de travail du personnel, les syndicats ont appelé à un débrayage entre 13H00 et 17H00 GMT.
Alitalia est “dans une situation critique”, a expliqué à l’AFP le secrétaire général du syndicat Filt Cgil, Nino Cortorillo. “Nous attendons depuis des mois que les actionnaires présentent un plan stratégique”, alors même que “les comptes se détériorent”, a-t-il ajouté. “Les employés sont très préoccupés. Ils sont déjà passés à travers deux restructurations en 2008 et en 2014”, qui se sont traduites au total par quelque 9.000 suppressions de postes, a encore souligné M. Cortorillo.
#alitalia la privatizzazione ha fallito, ls #nazionalizzazione è l'unica soluxione! #iostoconilavoratorialitaliapic.twitter.com/zYoirH8srE
— Cub Trasporti Fco (@CubTrasporti) 23 février 2017
La presse table désormais sur 2.000 suppressions d’emplois sur les 12.000 que compte la compagnie, et une réduction de 20% des rémunérations.Alitalia accumule les pertes depuis des années et malgré l’entrée à son capital à hauteur de 49%, en 2014, de son homologue émiratie Etihad et des fonds injectés par celle-ci, elle n’est pas parvenue à redresser la barre.
Alors qu’elle visait un retour à l‘équilibre en 2016 et aux bénéfices en 2017, sa perte s’est élevée à 460 millions d’euros l’an passé et devrait encore atteindre plusieurs centaines de millions cette année.
Avec AFP