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Les Etats de l'UE jouent des coudes pour attirer les constructeurs chinois de véhicules électriques

Le logo BYD est photographié lors de la journée de presse du 91e Salon international de l'automobile de Genève (GIMS) à Genève, en Suisse, le lundi 26 février 2024.
Le logo BYD est photographié lors de la journée de presse du 91e Salon international de l'automobile de Genève (GIMS) à Genève, en Suisse, le lundi 26 février 2024. Tous droits réservés Cyril Zingaro/KEYSTONE via AP
Tous droits réservés Cyril Zingaro/KEYSTONE via AP
Par Indrabati Lahiri
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les pays de l'UE offrent aux constructeurs chinois de véhicules électriques toute une palette de mesures incitatives pour les attirer sur leur sol.

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Plusieurs pays européens, dont la Hongrie, la Pologne, l'Italie et l'Espagne, cherchent à inciter les fabricants chinois de véhicules électriques à installer des usines sur leur territoire. Même si la Commission européenne voit d'un œil circonspect l'afflux de véhicules électriques chinois — et donc moins chers — sur le marché européen de la construction automobile, certains Etats continuent d'offrir une série d'aides et de subventions aux usines chinoises.

Les États misent sur les gains qui peuvent être générés sur le marché de l'emploi grâce à l'installation de ces usines, ce qui donnerait immanquablement un coup de fouet à l'économie locale.

Les fabricants chinois de véhicules électriques, tels que Chery Automobile, BYD et SAIC Motor, qui souhaiteraient établir une deuxième base en Europe, pourraient se laisser tenter par les subventions et dispositifs proposés.

Les entreprises concernées, qui compteraient ouvrir de nouvelles usines en Europe, bénéficieraient d'avantages tels que des allègements fiscaux, des fonds pour la création d'emplois, une réglementation moins contraignante dans les zones définies et un soutien à l'installation d'usines de batteries, afin de simplifier davantage la chaîne d'approvisionnement. Les coûts de transport de la Chine vers l'Europe seraient également moins élevés.

Compte tenu de l'importance des investissements réalisés par les fabricants chinois du secteur sur le marché automobile européen et de leurs projets d'expansion, les usines au sein de l'UE pourraient constituer une rampe de lancement utile pour explorer de nouveaux marchés régionaux.

"Les constructeurs automobiles chinois savent que leurs voitures doivent être perçues comme européennes s'ils veulent susciter l'intérêt des clients européens. Cela signifie qu'ils doivent produire en Europe", affirme Gianluca Di Loreta, associé chez Bain and Company.

Pourquoi les véhicules électriques chinois sont-ils si populaires en Europe ?

Les véhicules électriques chinois sont de plus en plus populaires en Europe, parce qu'ils sont proposés à un prix plus avantageux que ceux de leurs homologues européens. Ils sont dotés d'une gamme d'options de série jugée satisfaisante, comme la recharge gratuite pendant un ou deux ans, des caméras de surveillance, un jeu supplémentaire de pneus d'hiver, etc.

Malgré leur prix inférieur, ces véhicules possèdent un design et des caractéristiques qui ont permis récemment d'améliorer leurs capacités en termes de sécurité.

L'attrait croissant pour les véhicules électriques chinois a conduit l'UE à envisager une augmentation des droits de douane et des sanctions à leur encontre, afin de contrôler le flux des importations. Les droits de douane actuels sur les importations d'automobiles en Europe sont d'environ 10 %. Aux États-Unis, ils sont d'environ 27,5 %.

L'efficacité d'une telle mesure demeure cependant incertaine, car les fabricants chinois de véhicules électriques disposent déjà d'une marge bénéficiaire importante.

"Certains producteurs basés en Chine continueront d'avoir une marge de profit élevée, car ils seront toujours en mesure de générer des marges bénéficiaires confortables sur les voitures qu'ils exportent vers l'Europe, en raison des avantages substantiels dont ils bénéficient en termes de coûts", note le groupe Rhodium.

"Des droits de douane de l'ordre de 40 à 50 % — voire plus pour les fabricants verticalement intégrés comme BYD — seraient probablement nécessaires pour rendre le marché européen inintéressant pour les exportateurs chinois de véhicules électriques.

En outre, bien que l'augmentation des droits de douane soit envisagée pour aider les constructeurs automobiles européens, certains pays comme l'Allemagne ont déjà mis en garde contre cette mesure, avertissant de potentielles représailles de la part de la Chine, ainsi que de l'impact global qu'elle aurait sur les marchés automobiles nationaux".

Le chancelier allemand Olaf Scholz a récemment déclaré lors d'un événement organisé par Stellantis, comme le rapporte Automotive News Europe : "L'isolement et les barrières douanières illégales ne font que rendre tout plus cher et tout le monde plus pauvre. Nous ne fermons pas nos marchés aux entreprises étrangères, car nous ne voulons pas non plus que ce soit le cas pour nos entreprises".

"Douter du progrès, retarder le renouvellement et la transformation — tout cela aurait d'âpres conséquences. Si nous faisons cela, d'autres nous dépasseront".

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