Neuf membres présumés de ce réseau armé comparaissent pour un projet de coup d'Etat déjoué fin 2022. Ce sera le premier de trois procès prévus pour ces "Reichsbürger" dont le démantèlement avait stupéfié le pays.
Neuf membres présumés d'un réseau armé comparaissent ce lundi à Stuttgart, en Allemagne, pour un projet de coup d'Etat déjoué fin 2022, premier d'une série de trois procès prévus pour ce groupe extrémiste dont le démantèlement avait stupéfié le pays.
Ce groupuscule baptisé "Reichsbürger" ou "Citoyens du Reich" projetait d'envahir la chambre des députés allemands à Berlin, pour y arrêter les élus et renverser le gouvernement, puis négocier un nouvel ordre en Europe avec la Russie.
Le cerveau présumé est un aristocrate et homme d'affaires qui devait prendre la tête du pays après le putsch. Autour de lui, un attelage assez hétéroclite allant d’anciens officiers de l’armée, et députés d'extrême droite, à une astrologue et une juge.
"Il s'agit d'une qualité vraiment nouvelle de réseau terroriste, dangereux, équipé de nombreuses armes, et dans le cas des personnes qui sont actuellement jugées devant un tribunal, nous avons affaire à quelque chose qui touche au cœur de la démocratie, à un projet de renversement du Bundestag allemand" a commenté le début du procès la Ministre allemande de l'Intérieur Nancy Faeser.
Le groupuscule s'était structuré fin juillet 2021, avec une organisation politique et militaire. La mouvance des "Reichsbürger" regroupe des extrémistes etdesamateurs d'armes qui rejettent la légitimité de la République allemande moderne et croient en la pérennité du Reich allemand d'avant la Première Guerre mondiale, sous la forme d'une monarchie.
Au total, ils seront 27 à devoir répondre de leurs projets devant la justice allemande dans trois procès différents, à Stuttgart, Francfort et Munich. A chaque fois, la justice a prévu une cinquantaine de jours d'audience, jusqu'en janvier 2025.