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Pour la première fois, l'Union européenne sanctionne le gaz naturel liquéfié russe

DOSSIER - Des opérateurs travaillent à l'usine de regazéification d'Enagas, la plus grande usine de GNL d'Europe, à Barcelone, en Espagne, le 29 mars 2022.
DOSSIER - Des opérateurs travaillent à l'usine de regazéification d'Enagas, la plus grande usine de GNL d'Europe, à Barcelone, en Espagne, le 29 mars 2022. Tous droits réservés Emilio Morenatti/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Emilio Morenatti/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
Par Grégoire Lory
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Selon les experts, malgré les limites de cette interdiction, il s'agit d'un premier pas qui au bout du compte n'affectera pas l'approvisionnement des citoyens européens.

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Pour la première fois, l'Union européenne sanctionne le gaz naturel liquéfié russe. Le 14ᵉ paquet de mesures contre Moscou prévoit une interdiction des livraisons, mais il ne s'agira pas d'une suspension totale, comme pour le charbon et le pétrole.

Les pays membres seront autorisés à en acheter, mais il ne sera pas possible de le réexpédier en dehors de l'Union.

Pour la présidente de la Commission européenne, il est essentiel de réduire les revenus de la Russie.

"Je me réjouis de l'accord sur notre 14ᵉ paquet de sanctions contre la Russie. Ce train de mesures radicales empêchera la Russie d'accéder à des technologies clés. Il privera la Russie de nouvelles recettes énergétiques. Et il s'attaquera à la flotte fantôme et au réseau bancaire fantôme de Poutine à l'étranger", explique Ursula von der Leyen.

Selon les experts, malgré les limites de cette interdiction, il s'agit d'un premier pas qui au bout du compte n'affectera pas l'approvisionnement des citoyens européens.

"Le gaz n'a jamais été sanctionné depuis une invasion à grande échelle. Je dirais donc qu'il s'agit d'un premier pas important. Et c'est très important parce que l'Union européenne a créé, pour la Russie, d'énormes obstacles logistiques," relève Petras Katinas, analyste en énergie au Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur.

Pour pouvoir transporter pendant l'hiver du GNL vers l'Asie, la Russie a besoin d'avoir accès aux ports européens en France et en Belgique, une solution qui sera donc bientôt interdite.

"La Russie ne pourra pas utiliser nos ports. Cela signifie qu'elle devra soit utiliser des navires directs vers l'Asie. Soit elle doit trouver un autre endroit, disons probablement en Turquie ou dans d'autres pays, où elle peut transborder. Cela signifie que leur itinéraire logistique sera plus long. De plus, cela leur coûtera plus cher d'essayer de l'expédier," explique Petras Katinas.

L'adoption de ce train de sanctions a été reportée à plusieurs reprises à cause des réserves exprimées par plusieurs pays, dont l'Allemagne et la Hongrie.

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