Entre le Danemark, la Grèce ou l'Italie, les situations sanitaires sont totalement différentes. On fait le point.
Il y a très peu de chances en Italie pour que le confinement, qui devait prendre fin initialement dans une semaine, soit effectivement levé. L'épidémie de coronavirus a encore pris les vies de 600 nouveaux malades ce mardi pour un total, le plus élevé du monde, de 17.000 morts.
Le pays craint maintenant une infection à grande échelle de ses régions du Sud, notamment la Calabre, dont les services de santé sont souvent vétustes et inefficaces.
A quand le vaccin ?
La pression sur la mise au point du vaccin est de plus en plus forte, et pourtant : "Il faudra beaucoup de temps, estime l'infectiologue Massimo Andreoni, pour fabriquer des millions et des millions de doses de vaccin à distribuer dans le monde entier. Au mieux, nous pouvons dire qu'il faudra 18 mois pour fabriquer un vaccin."
Alors que la France a franchi le seuil des 10 000 décès, le directeur de la santé, Jérôme Salomon, a déclaré que le pic n'était pas atteint et qu'il n'était hors de question de mettre fin pour l'instant à l'isolement.
En République tchèque, la Chambre des députés a voté la prolongation de l'état d'urgence au niveau national jusqu'au 30 avril.
L'Europe du Nord se prépare à "déconfiner"
Mais pour certains pays, la crise aura été de courte durée. C'est le cas au Danemark et en Norvège, qui ont annoncé la levée de certaines mesures de distance sociale. La Norvège autorisera la réouverture des crèches et des écoles primaires à partir du 20 avril, suivies de commerces non essentiels plus tard dans le mois. Au Danemark crèches et écoles doivent rouvrir dès la semaine prochaine.
La Grèce, où 80 personnes sont mortes du Covid-19, a déclaré qu'il pourrait y avoir un assouplissement du confinement en mai, mais uniquement si celui-ci est strictement respecté ces trois prochaines semaines.
Lufthansa : la chute
Au niveau du transport aérien, où la crise est spectaculaire, le groupe Lufthansa a annoncé ce mardi la suppression de la quasi-totalité de ses vols passagers, la mise au chômage partiel de 60% de son personnel, et la fermeture de sa filiale low-cost Germanwings.