Euroviews. France 2022 - Sophia, 21 ans : "On ne comprend pas ce que disent les politiques"

Sophia Ouaddaabab a 21 ans et elle passe son BAC en candidate libre cette année.
Sophia Ouaddaabab a 21 ans et elle passe son BAC en candidate libre cette année. Tous droits réservés Euronews
Par Ophélie BarbierOcéane Duboust, Valentine Hullin, Margaux Racanière
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Sophia Ouaddaabab a 21 ans et elle passe son BAC en candidate libre cette année. En parallèle, elle travaille en tant qu'intérimaire en boulangerie et dans l'accueil. Elle se méfie des politiques, ira voter mais n'a pas encore décidé pour quel candidat.

Pour l'élection présidentielle française, Euronews a donné la parole à huit jeunes. Nous les avons interrogés sur leurs attentes, leurs désillusions et leurs engagements. Encartés ou abstentionnistes, étudiants ou jeunes travailleurs, ils et elles nous racontent leur première élection présidentielle.

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Euronews : As-tu déjà voté ?

Sophia Ouaddaabab : Non, car j'ai 21 ans et les premiers votes étaient à mes 18 ans. Quand ce sont les élections pour les maires, je ne comprends pas assez pour pouvoir voter. C'est compliqué la politique. Quand on ne s'y connait pas, on ne comprend pas ce qu'ils racontent.

Tu comptes aller voter pour cette campagne ?

Oui, j'espère aller voter mais pour l'instant, je suis perdue. Je ne sais pas trop qui choisir parmi les candidats.

Tu crois en l'honnêteté des politiques ?

Je pense qu'ils mentent tous. Mais comme on n'a pas vu les autres, on ne peut pas savoir. Il faudrait laisser la chance à quelqu'un d'autre, pour voir. Ce serait bien qu'il existe une loi qui oblige les présidents à faire tout ce qu'ils ont promis pendant leurs mandats.

Comment tu t'informes sur cette campagne ?

J'ai regardé certaines vidéos, notamment "Face à Baba", car j'ai l'impression que c'est plus tourné vers les jeunes et c'est plus compréhensible pour nous. Lorsque que les candidats parlent sur les autres chaînes, c'est plus tourné politique et c'est moins clair.

Face à Baba est une émission politique animée par Cyril Hanouna sur C8.

Est-ce que tu parles de politique avec tes proches ?

Beaucoup, surtout en ce moment. On est plus déçus de ce qui se passe, ça ne donne pas envie. On a l'impression qu'on nous ment et que lorsqu'on vote, ça ne sert à rien.

Tu as l'air de te méfier des politiques. Pourquoi ?

Oui, je me méfie de tous. Ils ne vivent pas la même chose que nous, ce n'est pas le peuple. Ils n'ont pas le salaire à 1200 euros par mois. Ils ne savent pas ce que c'est. Le Smic, ce n'est pas un salaire pour vivre, c'est un salaire pour survivre, et ça, ça devrait changer.

Quelle devrait être la principale qualité d'un président, pour toi ?

Quelqu'un qui aime son peuple. J'aurais aimé que le président nous laisse un peu plus de responsabilités. En faisant des référendums par exemple. On n'a pas notre mot à dire. C'est pour ça que beaucoup de personnes sont contrariées.

Tu comprends pourquoi certaines personnes ne votent pas ?

Par exemple ma mère et ma tante, cela fait un moment qu'elles ne votent plus parce que pour elles, ça ne sert à rien. Je les comprends parce qu'à chaque fois qu'elles ont voté, les personnes ont menti ou alors ce sont d'autres personnes qui sont passées, et c'est frustrant.

Si tu étais présidente, quelle serait ta première mesure ?

Ma mère travaille dans une entreprise depuis 25 ans et son salaire n'a pas augmenté. Ce serait bien qu'ils augmentent les salaires avec l'ancienneté. Redonner une motivation aux gens, parce qu'ils le méritent et ce sont eux qui se fatiguent le plus, ce sont eux qui font tourner la France.

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