Au 135e jour de guerre en Ukraine, la Russie poursuit sa conquête du Donbass

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L'armée russe pilonnait vendredi la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, en vue d'une reprise de l'offensive pour s'emparer de l'ensemble du bassin du Donbass malgré les appels internationaux à arrêter la guerre.

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L'armée russe pilonnait vendredi la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, en vue d'une reprise de l'offensive pour s'emparer de l'ensemble du bassin du Donbass malgré les appels internationaux à arrêter la guerre.

Le président russe Vladimir Poutine a mis au défi les pays occidentaux de "vaincre sur le champ de bataille" son armée, assurant n'avoir "pas encore commencé les choses sérieuses" en Ukraine.

Voici un point de la situation au 135e jour de la guerre à partir d'informations des journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.

Je n'ai pas encore pas encore commencé les choses sérieuses en ukraine
Vladimir Poutine
Président russe

Sur le terrain, la Russie poursuit sa "pause opérationnelle" entamée depuis la prise de la ville stratégique de Lyssytchansk le 3 juillet, qui lui assure le contrôle de Lougansk, une des deux régions du Donbass, affirme l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

Pour autant, les troupes russes mènent toujours des "offensives terrestres limitées et des frappes aériennes, d'artillerie et de missiles sur tous les axes", selon l'ISW, qui les voit "continuer à se limiter à des actions à petite échelle, le temps de reconstituer leurs forces et de créer les conditions d'une offensive plus significative dans les semaines ou mois prochains".

Bombardements nourris dans l'est

Les frappes russes dans la région de Donetsk ont fait en 24 heures six morts et 21 blessés, a annoncé le gouverneur Pavlo Kyrylenko.

"La Russie concentre probablement de l'équipement vers Siversk, à environ 8 km à l'ouest de son actuelle ligne de front", et à l'est de Sloviansk, précise le ministère britannique de la Défense.

"Il existe une possibilité réaliste que Siversk soit l'objectif tactique immédiat de la Russie, dont les forces tentent de progresser vers leur plus probable but opérationnel, la zone urbaine de Sloviansk-Kramatorsk", indique-t-il.

L'armée ukrainienne a affirmé avoir repoussé une tentative d'avancée russe près de Sloviansk mais reconnu une progression ennemie au sud de Siversk.

Tentative russe dans le nord-est

Dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, les bombardements russes ont fait 4 morts et 9 blessés parmi les civils en 24 heures, a indiqué le gouverneur Oleg Sinegoubov.

"Les forces russes ont lancé un assaut limité et infructueux au nord de la ville de Kharkiv", selon l'ISW.

Pression ukrainienne sur le sud

"Les forces ukrainiennes ont continué à avancer progressivement dans le sud-ouest du secteur de Kherson", selon le ministère britannique de la Défense.

La présidence ukrainienne a fait état d'explosions vendredi matin dans la région voisine de Mykolaïv, d'où partent les tentatives de contre-attaque vers Kherson, ville occupée depuis les premiers jours de la guerre.

Dizaines de milliers de morts

Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. L'ONU a recensé près de 5 000 morts confirmés, dont plus de 300 enfants, mais reconnaît que le nombre véritable est sans doute largement supérieur.

Pour la seule ville de Marioupol (sud-est), tombée en mai au terme d'un terrible siège, les autorités ukrainiennes évoquaient quelque 20 000 morts, sans fournir de preuve.

Sur le plan militaire, des sources de sécurité occidentales évoquent désormais de 15 000 à 20 000 soldats russes tués. Les forces ukrainiennes perdent chaque jour une centaine de soldats, selon Kyiv.

Aucune statistique indépendante n'est disponible.

Ukrainiens déplacés ou réfugiés

Plus de six millions d'Ukrainiens sont déplacés à l'intérieur de leur pays, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).

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Ils s'ajoutent aux quelque 5,5 millions d'Ukrainiens enregistrés comme réfugiés dans d'autres Etats européens depuis le début de l'invasion le 24 février.

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