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Allemagne, européennes : les conservateurs en tête, le soutien à Scholz s'effondre (sondages de sortie des urnes)

Le chancelier allemand Olaf Scholz attend dans la file d'attente pour voter aux élections du Parlement européen, à Potsdam, en Allemagne, le dimanche 9 juin 2024.
Le chancelier allemand Olaf Scholz attend dans la file d'attente pour voter aux élections du Parlement européen, à Potsdam, en Allemagne, le dimanche 9 juin 2024. Tous droits réservés Kay Nietfeld/(c) dpa-Pool
Tous droits réservés Kay Nietfeld/(c) dpa-Pool
Par Tamsin Paternoster
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les sondages à la sortie des urnes ont indiqué dimanche soir que la "coalition des feux tricolores" au pouvoir n'a pas obtenu les résultats escomptés, tandis que le parti d'extrême droite AfD a progressé malgré les scandales.

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Les premières projections des résultats des élections européennes en Allemagne indiquent une performance médiocre de la coalition gouvernementale du pays et une augmentation significative du soutien à l'opposition politique centriste et de droite.

La principale opposition conservatrice allemande, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et l'Union chrétienne-sociale (CSU) - qui font partie du groupe PPE au Parlement européen - devraient terminer confortablement à la première place avec 29,5 % des voix.

La "coalition des feux tricolores" du chancelier Olaf Scholz s'est effondrée, le parti SPD de M. Scholz n'obtenant que 14 %, soit une baisse par rapport aux 15,9 % qu'il avait atteints en 2019.

Pour les Verts, qui constituent le deuxième plus grand parti de la coalition, le soutien devrait chuter de manière spectaculaire, passant de 20,5 % en 2019 à seulement 12 %, selon les estimations de l'ARD et de la ZDF. Le FDP devrait quant à lui atteindre à peine 5 %.

Le taux de participation en Allemagne s'est situé entre 64 et 65 %, soit le taux le plus élevé pour une élection européenne depuis la réunification de l'Allemagne.

L'Allemagne est le plus grand État membre de l'Europe des 27 et détient 96 sièges au Parlement européen.

L'AfD survit à une série de scandales

L'AfD, parti d'extrême droite, devrait augmenter sa part de voix à plus de 14 %, contre 11 % en 2019.

Bien que le résultat soit inférieur aux prévisions du début de l'année, l'AfD a bénéficié d'un soutien accru malgré les nombreux scandales qui ont émaillé la campagne électorale.

Maximilian Krah, candidat de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) aux élections européennes, vote à Dresde, Allemagne, dimanche 9 juin 2024.
Maximilian Krah, candidat de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) aux élections européennes, vote à Dresde, Allemagne, dimanche 9 juin 2024.AP Photo

Les électeurs n'ont apparemment pas été dissuadés de voter pour le parti d'extrême droite, qui a été accusé dans des scandales majeurs tout au long de l'année, allant de l'espionnage impliquant la Russie et la Chine et des projets d'expulsion de citoyens allemands naturalisés à ses dirigeants imitant des slogans de l'époque nazie lors de leurs marches de campagne.

En mai, l'AfD a été exclue du groupe Identité et Démocratie (ID) du Parlement européen.

L'AfD peut attribuer une partie de son nouveau soutien aux électeurs de moins de 30 ans, selon le radio-télédiffuseur public allemand ZDF.

Kilian Hampel, co-auteur du rapport "Youth in Germany", a déclaré à Euronews : "Si vous voulez examiner la popularité de l'AFD auprès des jeunes, vous devez regarder la situation générale des jeunes en ce moment".

"Ce que nous voyons actuellement, c'est que les gens sont devenus insatisfaits ou mécontents du gouvernement, mais aussi de leur situation personnelle générale", a déclaré M. Hampel.

Par ailleurs, l'Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), nouveau venu en Allemagne, obtiendra 6 % des voix, selon les sondages de sortie des urnes.

Bien que le parti n'ait été créé qu'en janvier dernier, le BSW a été fondé par Sahra Wagenknecht, une ancienne politicienne de Die Linke.

Ce parti conservateur de gauche combine une politique plus économique avec une position ferme sur l'immigration et une opposition à l'envoi d'armes en Ukraine. Avant les élections, les analystes s'attendaient à ce que le BSW aille jusqu'à enlever des voix à l'AfD.

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